Points de vue sur l'actualité

Oui à l'Europe au service des hommes

Au moment où le Parlement européen débattait, le 14 février dernier, de la nouvelle mouture de la directive Bolkestein sur les services, près de 40 000 manifestants de toute l'Europe battaient le pavé de Strasbourg dont 1 300 militants de la CFTC. " Nous venons exiger que la Directive sur les services [...] soit profondément révisée ou purement et simplement rejetée car elle organise une mise en concurrence systématique des droits des travailleurs et des systèmes productifs, en complète contradiction avec les objectifs affichés de l'Union ", avait déclaré le jour même Jacques Voisin au départ de la manifestation (l'intégralité de sa déclaration sur http://fgfcftcmipy.free.fr). La CFTC avait appelé à la mobilisation afin de soutenir la construction européenne au service des hommes, notamment avec le retrait de la notion du pays d'origine. Et elle estimait que la directive services pouvait être améliorée sur deux points : l'exclusion des services publics (services d'intérêt général) et plus particulièrement des services sociaux (qui ne peuvent être considérés comme des simples services marchands) du cadre de cette directive. A ce sujet, la CFTC est favorable à une directive spécifique qui définisse les services d'intérêt général en conformité avec la charte des droits fondamentaux adoptée à Nice en décembre 2000. Des services publics de qualité accessibles à tous sont un élément indispensable de cohésion économique, sociale et territoriale, tout en étant une composante essentielle du modèle social européen. Le deuxième point à améliorer pour la CFTC concerne le contrôle des obligations des entreprises qui doit être effectif, la déclaration préalable d'activité auprès des autorités du pays d'accueil en étant un point essentiel. Sans cette garantie, le respect des règles sociales et environnementales, ainsi que la protection du consommateur deviendraient une jolie devanture pour la boutique des petites horreurs.