Les tracts

A quand le « grand soir » ?

Depuis début septembre, nous sommes engagés dans une série de consultations : refonte du bas de la grille des salaires, négociation salariale, action sociale, IRCANTEC. Celles-ci sont dans la continuité d'une série de mesures prises par le gouvernement : réglementation des CDD, nouveau statut des attachés, PACTE « junior », fusion échelles E2 et E3, ratio promu-promouvable pour l'avancement, dans lesquelles la CFTC a joué son rôle de syndicat constructif. Trouver des réponses à des problèmes réels en sortant du sempiternel «y'a qu'à, faut qu'on» et ne pas rêver au « grand soir », voilà l'action de la CFTC dans la fonction publique.

Ceci montre que la CFTC apporte des réponses concrètes sans se nourrir de chimères qui masquent l'incapacité des organisations syndicales à répondre aux attentes quotidiennes des salariés.

La société française n'est pas bloquée. L'adoption, même chaotique, de réforme montre bien la nécessité des réformes. Du fait de son histoire, de sa culture et de ses valeurs, la France a plus de mal que d'autres à admettre les bouleversements et les efforts individuels que celles-ci imposent. Aussi la méthode est-elle essentielle dans la réussite de la réforme.

Un effort de méthode

Premières priorités : donner du sens, des perspectives à l'action réformatrice. On mobilise plus efficacement les fonctionnaires sur l'amélioration de la qualité du service à l'usager que sur la réduction du train de vie de l'État. S'abriter derrière des contraintes communautaires ou budgétaires suscite logiquement l'irritation. Le premier devoir d'un responsable politique c'est la franchise. Informer, renseigner, ne pas ruser, ne pas dissimuler ni la vérité ni les difficultés, ne pas éluder ou ajourner les problèmes, car, dans ce cas, ils s'aggravent.»

Autres impératifs :

  • Faire preuve de pédagogie. Pour lever les blocages, les a priori, les doutes sur la nécessité même de la réforme, il faut en amont prendre le temps d'établir un diagnostic aussi peu contestable que possible et de dialoguer sur cette base avec les différents acteurs.
  • Garantir l'équité sociale. Imprégnés d'égalité républicaine et un brin corporatistes, les Français sont très sensibles à ce que les efforts nécessités par l'action réformatrice soient équitablement répartis. À juste titre, ils s'insurgent que l'on fasse d'une main des économies sur le dos des uns, alors que l'on distribue de façon clientéliste des cadeaux à d'autres.
  • Renvoyer, dès que c'est possible, la réforme au plus près du terrain. Il est illusoire de croire à un grand soir de la réforme de l'Etat. Au lieu de rêver perpétuellement au « grand soir » il y a place pour de multiples réformes managériales conduites au sein des établissements publics.