Les tractsConsignes CFTC sur les salaires 2005Le contexte économique et social est défavorable Alors que 2004 s'annonçait comme une année de croissance, force est de constater la fragilité de la reprise. La conjoncture économique reste difficile et les signes d'un ralentissement de l'activité économique se multiplient. La pression du taux de change sur l'Euro vis-à-vis du Dollar ne permet pas au commerce extérieur de pousser la croissance du fait du renchérissement des produits français. Cela pénalise une croissance économique déjà fragilisée par la hausse du pétrole. Le chômage reste à un niveau élevé et n'amorce qu'une timide décrue. On constate, dans le même temps, un repli de la consommation et une épargne importante (17% des ménages possèdent de l'épargne salariale en 2004. Ils n'étaient que 13% en1998) favorisée par les discours alarmistes sur les retraites et la sécurité sociale. Ce contexte appelle donc une politique salariale courageuse pour soutenir la croissance. Pour 2005, un différentiel de 0,3% entre croissance et prix L'inflation se situe à 2,1% au 31 octobre 2004, ce qui est proche des prévisions. Elle est prévue aux alentours de 1,7% pour 2005. La croissance se situerait à 2,5% en 2005 selon le gouvernement, mais serait plutôt proche de 2%, d'après les instituts d'observation économique. L'érosion de votre pouvoir d'achat se poursuit L'érosion du pouvoir d'achat se poursuit sous différentes formes comme la précarité ou le temps partiel imposé (le nombre de salariés à temps partiel est en hausse de 14,1%, et concerne près de 30% des salariés dans certaines branches comme les services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale). On constate également que le travail n'est plus un rempart contre la pauvreté du fait de ces temps partiels, de la faiblesse du Smic par rapport aux besoins des ménages en regard par exemple de l'évolution des loyers, de la part croissante des familles monoparentales avec des enfants à charge. Dans la plus grande partie des branches, on ne peut que constater l'absence d'une vraie politique salariale de branche. Cela se traduit pas des minima conventionnels en dessous du Smic, des grilles de salaires souvent impossibles à lire et à appliquer, car on ne sait plus à quel salaire horaire (35, 39 heures ou autre...) elles s'appliquent.
La dernière étape dans la disparition des GMR (garanties mensuelles de ressources) instituées lors du passage à 35 heures a lieu en juillet 2005. Il n'y aura donc qu'un Smic horaire. Le calcul de l'évolution du Smic en juillet, qui prend en compte à la fois l'inflation et l'évolution du salaire moyen ouvrier, doit être rétabli. La CFTC rappellera à cette occasion le rôle social du Smic et la nécessité que tout salarié puisse vivre dignement du revenu de son travail. |