Les tractsRetraites : déceptions et aigreursAprès un printemps chaud et agité en matière sociale, le pays se mit en vacances, terrassé par un été étouffant qui bloqua plus d'un français à la plage pour les plus courageux et sous les ombrages avec une overdose de consommation d'eau pour les plus prudents. Et le 21 août arriva la « loi Fillon et aussi Delevoye » sur le système des retraites. Notre déception hélas fut à la hauteur et très au-delà de ce que la CFTC et ses militants pouvaient attendre et espérer La CFTC a toujours défendu :
Le Gouvernement a mené les concertations «à la baguette» en multipliant les séances de travail, d'information, etc. à un rythme de marathonien (une bonne préparation pour les J.O. d'Athènes).
Heureusement que la CFTC a su garder la tête froide et qu'elle n'a pas approuvé le relevé de décisions quasiment imposé par Matignon, Grenelle et consorts ! Merci à l'ami Jacques Voisin aidé par Jacky DITINGER et Jean-Louis DEROUSSEN. Fin mai et courant juin, la CFTC a multiplié les interventions auprès des Parlementaires de tous bords pour faire valoir ses amendements. Début juillet, nous pouvions estimer avoir fait le maximum avec les moyens dont nous disposions : merci à toutes les équipes qui ont œuvré sur le terrain (national et local). La CFTC n'est toujours pas à vendre. LES AIGREURS : Dès les débuts de septembre les concertations ont repris de plus belle pour mettre en musique les fameux décrets d'application car sans ces derniers textes la loi du 21 août 2003 n'aurait pu s'appliquer au 1er janvier 2004. A l'heure qu'il est où cet article est rédigé, hormis la parution du décret sur les carrières longues, le retard s'est accumulé sur :
Le dialogue social est vraiment au point mort car le Gouvernement a pris des décisions qui ne peuvent susciter que des aigreurs et faire «monter la mayonnaise sociale» chez nos collègues.
Lundi de Pentecôte : supprimé pour soi-disant financer le plan de solidarité en faveur de nos anciens (dépendance et handicap). L'IRCANTEC : baisse du taux de rendement dès le 1er janvier 2004 et passage abrupt aux 40 ans d'assurance pour une retraite à taux plein. Par ce genre de comportement, le Gouvernement jette le discrédit sur les organisations syndicales dont la CFTC qui veulent réellement négocier et favorise inéluctablement la lutte des classes et un certain clientélisme. Malgré ce climat délétère, je continue à penser à un tube de l'été 2003 :
Enfin, bonne année 2004. |