Les tracts

Familles, je vous aime !

La CFTC ne laissera pas une vision ultralibérale dominer notre politique familiale au point d'en remettre en cause les fondements.

Cela faisait longtemps que la famille était reléguée au second plan. C'est à peine si, face à la montée de la délinquance, l'analphabétisme ou encore l'exclusion, autant de conséquences de cet oubli, certains de nos politiques, notamment pendant la campagne de l'élection présidentielle, en ont redécouvert les vertus. Le candidat Chirac, devenu Président de la République, était l'un de ceux-là et la prochaine Conférence Famille devrait notamment s'atteler à la concrétisation de l'un de ses projets, la Prestation d'Accueil du Jeune Enfant (PAJE). N'y aurait-il plus aucun souci à se faire ? Rien n'est moins sûr. A la faveur du débat sur les retraites, ce sont maintenant les compensations familiales ( valorisation des années de maternité, pensions de réversion,...) qui sont sur la table de la négociation et ceci dans la plus grande discrétion.

Dans cette perspective, force est de constater que l'Europe est un facteur de risques supplémentaires, puisqu'elle prétend imposer, au nom d'une fausse égalité entre hommes et femmes, le nivellement par le bas de toutes les mesures qui avantageaient les femmes, également en matière de retraite.

La CFTC ne laissera pas une vision ultralibérale dominer notre politique familiale au point d'en remettre en cause les fondements. Dans ce domaine, nous ne saurions moins faire que nos prédécesseurs qui ont, précisément dans des années hostiles à la famille, su arracher de haute lutte des mesures aujourd'hui plébiscitées par les familles, comme l'Allocation Parentale d'Education (APE) ou l'Allocation de rentrée scolaire, et qui ont su également faire barrage à des mesures régressives, comme la mise sous conditions de ressources des allocations familiales. Dans cette bataille, gageons, sans trop prendre de risques, que nous aurons l'opinion publique avec nous.