Les tractsLa formation, outil d'intégration des populations migrantesLors du Comité interministériel à l'intégration, réuni le 10 avril dernier à Matignon, une série de dispositions ont été inscrites dans le programme annuel d'actions défini par le Gouvernement. Ces mesures feront l'objet d'une évaluation lors du prochain comité qui se tiendra en 2004, en liaison avec le Haut Conseil à l'Intégration. Pour les personnes s'installant sur le territoire français, il sera systématiquement proposé un "contrat d'accueil et d'intégration" d'une durée d'un an, renouvelable une fois. Il comprendra une formation linguistique de 200 à 500 heures selon les besoins. Cette formation fera l'objet d'une certification afin de faciliter l'accès à une formation qualifiante ou à l'emploi. On regrettera que seules 8 heures soient consacrées à la présentation "des valeurs de la République, des droits et devoirs, du mode de vie en France". Ce contenu est en effet indispensable pour le primo-arrivant et justifierait un nombre d'heures bien supérieur. L'apprentissage du français sera désormais inscrit dans le livre IX du Code du Travail. Il s'intègrera dans la liste des actions de formation entrant dans le champ de la formation professionnelle continue au titre de l'éducation permanente. Désormais, les entreprises ne pourront pas justifier leur refus d'inscrire de telles actions sur le plan de formation au motif qu'elles ne sont pas spécifiquement nommées dans cette liste. Outre ces mesures ayant un lien avec l'accès avec la formation, différentes évolutions sont envisagées afin de créer à court terme un vrai service public à l'intégration. L'Office des Migrations Internationales (OMI) va ainsi fusionner avec le Service Social d'Aide aux Emigrants (SSAE) dans une nouvelle Agence Française de l'Accueil et des Migrations Internationales (AFAMI) qui sera créée début 2004. Les budgets dévolus à l'intégration seront renforcés notamment par une taxe instaurée sur l'OMI et une redistribution de différents fonds. Pour la CFTC, l'accès à l'éducation et à la formation demeure un des piliers incontournables d'une intégration réussie. La maîtrise de la langue française est un pré-requis vital pour garantir à chaque personne une intégration choisie passant par un emploi justement rémunéré. |