Les tractsLes budgets amputés par le GouvernementLa loi de finances prévoit une diminution de 17,3 % du budget du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en 2003 par rapport à 2002. L'Institut National de Recherche Agronomique (Inra) voit le sien amputé de 13,9 % et l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) de 9,6 % ! Ce sont là quelques exemples des conséquences des restrictions budgétaires décidées par le Gouvernement pour la recherche, qui emploie près de 80 000 personnels scientifiques et techniques. Thierry Magallon, ingénieur de recherche, Secrétaire Général du syndicat CFTC de l'lnra et membre du Conseil Supérieur de la Recherche et de la Technologie (CSRT), a alerté sa direction sur l'impossibilité de participer à la compétition internationale avec des budgets aussi minces. "150 postes de chercheurs prévus pour les établissements publics scientifiques et techniques (EPST) ne seront finalement pas ouverts", précise Thierry Magallon. Il œuvre à l'envoi d'une motion au Ministère de la Recherche pour demander la restitution de 327 millions d'euros à l'ensemble des EPST et les EPIC (établissements Publics Industriels et Commerciaux). Une somme promise dès 2002, annulée puis réouverte par un arrêté du 10 mars 2003. Seconde revendication : la redistribution des mises en "réserve de précaution" imposées par le Gouvernement. Des pétitions circulent. Et Thierry Magallon veut "organiser la résistance" de tous les acteurs de la recherche. Le 10 avril, le CSRT devait rencontrer Bernard Bigot, directeur de cabinet du Ministère de la Recherche. |