La CFTC revendique une retraite personnalisée, qui permettrait à ceux qui le
souhaitent de partir plus tôt. Le sondage Sofres rendu public ces jours-ci
sur les retraites confirme le point de vue défendu par la CFTC.
Les Français, dans leur immense majorité, y expriment leur souhait non
seulement de ne pas repousser l'âge légal de la retraite, mais même de
l'anticiper. A la CFTC, nous le savions déjà : ce n'est pas parce que les
Français vivent plus longtemps qu'ils veulent travailler plus. Il y a donc
urgence à redonner confiance, notamment aux jeunes, en leurs retraites et
pour cela nous demandons que soit garanti un taux de recouvrement de 75 % du
salaire net en moyenne. Il s'agit d'éviter, pour le régime général comme les
retraites complémentaires, une démarche a minima qui donnerait le champ
libre à la mise en place des fonds de pension.
Une négociation doit s'ouvrir sur ces questions entre les partenaires
sociaux. Mais sans attendre, la CFTC demande aux parlementaires d'ouvrir la
possibilité de partir à la retraite à partir de quarante ans de cotisations.
La pénibilité des métiers doit également être prise en compte. Devant
l'espérance de vie, il n'y a pas d'égalité entre les français et l'on vit
moins longtemps sidérurgiste dans le Nord que cadre dans le Midi. Ces
éléments doivent être pris en compte dans la mise en œuvre d'une retraite
personnalisée, qui permettrait à ceux qui le souhaitent de partir plus tôt.
Ceux qui veulent travailler plus longtemps doivent également pouvoir le
faire. En tout état de cause, la retraite n'est plus considérée par les
salariés comme une fin de vie, mais comme un nouveau point de départ. |