Le SCENRACDossier : Enseignement techniqueÀ la fin des études en classe de troisième des Collèges, les élèves et leurs parents ont le choix entre trois voies pour une poursuite d'études :
Comme le montrent ces chiffres, 496699 élèves se sont engagés en 2004 dans des filières de l'enseignement technique en lycées. Il faut noter, de plus, que, chaque année, cet enseignement ne cesse de progresser aux dépens de la voie générale, qui représente encore 56% des effectifs des lycées. Depuis près de vingt ans, l'enseignement technique ne cesse d'évoluer! Voici les dernières modifications prévues par le Ministère pour «rénover» une fois de plus, ces deux branches de l'enseignement technique ! La classe de troisième sera-t-elle l'antichambre de l'enseignement technique ? Les nouvelles dispositions pour la classe de troisième des collègesLa nouvelle classe de troisième qui se substitue aux diverses troisièmes précédentes a été mise en place à partir de la rentrée 2005. Elle fait coexister des enseignements obligatoires et des enseignements facultatifs. La nouvelle option découverte professionnelle de 3 heures hebdomadairesIl s'agit d'une option facultative qui doit être proposée à tous les élèves, mais elle reste encore, en 2005, pour les élèves un choix optionnel en concurrence avec d'autres options plus traditionnelles comme le latin, le grec et une deuxième langue vivante étrangère ou régionale. Les bonnes intentions du Ministère visant à faire appréhender aux élèves dès la classe de Troisième une meilleure connaissance des métiers, du monde professionnel et de l'environnement culturel, scientifique, économique et social, se trouvent dès l'abord contournées, puisque, si cette option est proposée à tous, elle ne restera que le choix de quelques-uns! Un petit pas en avant est cependant réalisé, dans la mesure où cet enseignement de découverte professionnelle donnera lieu à une ou à des évaluations qui seront prises en compte pour l'obtention du DNB (diplôme national du brevet) au même titre que les autres options facultatives. Le module de découverte professionnelle de 6 heures hebdomadairesII sera offert à des élèves volontaires, mais scolairement fragiles, qui veulent mieux connaître la pratique des métiers et des formations professionnelles. Lorsque ce module de six heures entraîne la constitution d'une classe, celle-ci doit être implantée, le plus souvent dans les lycées professionnels. La décision d'implantation est prise par l'autorité académique, après consultation des instances compétentes. Dans tous les cas, une convention doit être signée entre le collège et le lycée professionnel ! Toutefois de très nombreux lycées professionnels étant spécialisés soit dans le secteur tertiaire, soit dans le secteur industriel, on voit mal comment ces lycées professionnels pourront présenter à l'élève les deux champs professionnels exigés, à moins qu'il existe des conventions tripartites : collège, lycée tertiaire, lycée industriel! Les trois heures complémentaires à l'option découverte professionnelle, qui constituent ce module de six heures, sont prises sur l'enseignement obligatoire de langue vivante 2 que ces élèves ne suivent donc plus ! Un professeur référent et un professionnel tuteur sont chargés du suivi de l'élève. Un livret individuel accompagne le parcours de l'élève. Ce module de 6 heures donne lieu à une évaluation en contrôle continu, qui est prise en compte pour la délivrance du diplôme national du brevet! L'évaluation tient compte aussi de l'assiduité, de la curiosité, de l'initiative, de l'implication, du degré d'autonomie et de la capacité à travailler en équipe dont l'élève aura fait la preuve. Il faut aussi noter que le choix de la scolarisation d'un élève dans une classe de troisième implantée en lycée professionnel reste toujours du ressort de la famille de l'élève ou de son responsable légal ! Comme on le voit une fois de plus, l'orientation vers la voie professionnelle continue à s'effectuer par l'échec et non par choix véritable ! Les critères d'appréciation pour l'évaluation comportent de très nombreux éléments subjectifs, mais répondent au mieux au nouvel argument massue du Ministère: Pas de sortie du système scolaire sans qualification, même si cette qualification demeure subie au lieu d'être souhaitée! À remarquer enfin : ce dispositif sera évalué au terme de l'année scolaire 2006-2007, présenté et débattu au Conseil Supérieur de l'Education et ensuite éventuellement reconduit. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les textes de référence suivants:
Enseignement technologiqueLa voie technologique, qui existe depuis 1869, mène à une série de baccalauréats technologiques et à des brevets de techniciens. La classe de seconde, dite de détermination, est commune aux élèves souhaitant s'orienter vers la voie générale ou vers la voie technologique. La classe de seconde a pour fonction de préparer au choix d'une des séries de première de ces deux voies. Elle permet aux élèves de tester leurs goûts et leurs aptitudes notamment grâce au choix, en plus des enseignements communs à tous, d'enseignements de détermination à dominante générale, scientifique, technologique ou artistique. À l'issue de cette classe, quelques élèves rejoignent les lycées professionnels, les lycées, des métiers ou la voie de l'apprentissage. Le Ministère envisage une réforme de cette classe de seconde, pour diminuer l'échec actuel des orientations d'élèves, aussi bien dans la voie générale que dans la voie technologique, les redoublements et l'abandon des études (des études sont en cours). Le cycle terminal, auquel correspondent les classes de première et terminale dans une des séries générales, se clôt par l'obtention du diplôme du baccalauréat technologique. Ce diplôme conduit le plus souvent à la poursuite d'études dans des sections de techniciens supérieurs et dans les instituts universitaires de technologie, parfois en classes préparatoires aux grandes écoles ou en université. Dans la voie technologique, à partir de la classe de première, 6 séries peuvent être distinguées :
Des brevets de technicien (BT) sont également proposés au niveau du cycle terminal par les lycées technologiques. Ce qui change dès cette année
Ce qui évoluera dans les années à venir
En conclusionII semble que le temps soit révolu d'une concurrence entre séries générales, séries technologiques et voies professionnelles, pour ne pas continuer dans la spirale du chômage, des frustrations, des désenchantements, mais réussir le plein emploi et le mieux vivre au quotidien ! La voie professionnelle dans l'Éducation NationaleD'une voie de relégation à une voie d'exceptionLa voie professionnelle, à l'origine réservée à des études courtes, en marge du système scolaire, délivre après des études suivies dans des centres d'apprentissage, puis dans les CET (Collèges d'Enseignement Technique), des CAP (Certificats d'Aptitude Professionnelle) dont les spécialisations du secteur industriel ou du secteur tertiaire sont reconnues par les conventions collectives des métiers concernés. Avec la croissance rapide des effectifs d'élèves, un nouveau diplôme est créé en 1969, le BEP (Brevet d'Enseignement Professionnel). Préparé en deux ans après la classe de troisième, il assure une formation plus large que le CAP et prépare en principe à l'entrée dans un secteur professionnel plutôt que dans un métier. En 1976, un décret pris en application de la loi Haby transforme les CET en Lycées d'Enseignement Professionnel les LEP. Avec cette nouvelle appellation l'enseignement professionnel est intégré de façon visible à l'enseignement secondaire au même titre que l'enseignement technologique ou l'enseignement général. 1979 marque le début des séquences en entreprises (stages) obligatoires pour les élèves des CAP et des BEP dans les LEP et l'originalité de la voie professionnelle par rapport à la voie technologique En 1985, un nouveau pas est franchi avec la mise en place des LP Lycées Professionnels et du Baccalauréat Professionnel. Les professeurs de LP titulaires du CAPLP, acquièrent un nouveau statut, qui les aligne sur les titulaires du CAPES. À la rentrée 2000, près de 200 licences professionnelles sont Instituées en partenariat avec les entreprises et les universités, permettant ainsi aux élèves de la voie professionnelle l'accès à un diplôme de niveau II. En 2001 et en 2003 des circulaires organisent le Lycée des métiers qui est défini comme un espace de formation centré sur un métier ou sur une famille de métiers allant du CAP à la licence professionnelle. Les diplômes de niveau VLe CAP et les futures dispositions incluses dans la loi sur l'écoleDepuis le décret du 4 avril 2002, la majorité des CAP s'effectue en deux ans après une classe de troisième, le plus souvent de SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adaptés), de troisième technologique ou de troisième professionnelle. Le diplôme est organisé en sept unités générales et professionnelles obligatoires et éventuellement une unité facultative. Un décret à paraître prévoit que désormais une seule épreuve facultative pourra être organisée et uniquement en langue vivante! L'éducation artistique disparaîtrait donc! Toutes les unités peuvent être évaluées en CCF (contrôle en cours de formation) ! Ce contrôle en CCF a pour but avoué de permettre à 100% des élèves ayant suivi une formation de CAP d'obtenir un diplôme de niveau V. Le nouveau décret à paraître prévoit des mentions AB (de 12 à 14) Bien (de 14 à moins de 16) et TB (16 à 20) de façon à ce que les études ultérieures reposent sur des capacités, des connaissances et des compétences réelles. Un BEP dont les nouvelles dispositions vont s'aligner sur celles du CAPDiplôme de niveau V, obtenu après deux ans d'études au sortir d'une classe de troisième de collège. Les futurs décrets prévoient des dispositions semblables à celles du CAP avec la constitution du diplôme du BEP en 7 unités capitalisables. Comme pour le CAP, une seule option facultative restreinte à une langue vivante est prévue! Comme pour le CAP, les unités seraient validées par CCF pour les candidats des Lycées professionnels en formation initiale ou en formation continue! Des mentions sont également prévues! Parallèlement, des expérimentations sont menées dans quelques établissements spécifiques, pour établir de nouveaux dispositifs de préparation au BEP:
Vers des Bac en trois ansDiplôme de niveau IV et premier grade des diplômes universitaires, le bac professionnel en deux ans, connaît un succès grandissant chez les élèves de BEP qui choisissent actuellement plutôt la voie professionnelle que la première d'adaptation et la série technologique. Il accueille actuellement la majorité des élèves issus de classes de BEP, ce qui pénalise ceux-ci d'une année supplémentaire, par rapport à leurs camarades qui s'engagent vers un bac général ou vers un bac technologique qu'ils finalisent après la classe de troisième en trois ans, et non en quatre ans comme les élèves de la voie professionnelle passés par le BEP avant d'accéder au Bac professionnel. Dans la mesure où l'Éducation Nationale affirme sa volonté de revaloriser la voie professionnelle et de l'intégrer au même titre que les deux autres voies dans l'enseignement secondaire, on conçoit que le ministère développe des expérimentations de bac en trois ans. Il faut d'ailleurs noter que c'est un droit des élèves de la voie professionnelle de souscrire à cette possibilité en se présentant, par exemple, au bout d'un an aux épreuves du BEP en candidat libre, dès lors qu'ils sont majeurs ! Par ailleurs, la nouvelle loi sur l'école introduit, par décret, pour les élèves de Bac professionnel, ayant obtenu une mention Très Bien ou Bien au baccalauréat, l'accès de droit à un BTS dont le champ professionnel offre une cohérence avec le baccalauréat présenté. Enfin, il convient de signaler que les élèves de baccalauréat professionnel et ceux de BMA (brevet des métiers d'art) peuvent obtenir l'indication "section européenne sur leurs diplômes, à condition d'avoir obtenu au moins 12 sur 20 à l'épreuve de langue obligatoire et 10 sur 20 à une évaluation spécifique, organisée par l'établissement de formation, dans une discipline non linguistique : exemple réaliser une vente en anglais. Le "lycée des Métiers"Mis en place par deux circulaires parues en décembre 2001 et février 2003, le lycée des métiers se donne comme but de regrouper les élèves des filières professionnelles et technologiques se destinant à une même famille de métiers afin de donner aux élèves et à leurs parents une meilleure lisibilité des filières professionnelles. Il ne s'agit pas d'un nouveau type d'établissement scolaire, puisque, comme la circulaire du 27 février 2003 le précise bien, « les établissements reconnus comme lycées des métiers, ainsi que les personnels qui y sont affectés, conservent leur statut Juridique Initial. » II peut s'agir soit de lycées professionnels, soit de lycées polyvalents associant de façon cohérente des formations de la voie professionnelle et de la voie technologique, voire de la voie générale. Un label "lycée des Métiers" était déjà prévu dans cette circulaire. Le projet de décret sur la labellisation, inscrira le lycée des métiers dans la loi sur l'école et modifie quelque peu l'ancienne procédure. Désormais c'est le recteur de l'académie où est implanté le lycée qui délivrera le label, au regard d'un cahier des charges national dont les critères seront les suivants:
Pour obtenir le label, les établissements d'enseignement doivent remplir tous ces critères. Il est possible pour ceux qui ne peuvent tous les remplir, d'établir des conventions de partenariat avec un ou plusieurs établissements, leur apportant les compléments nécessaires. Il est bien précisé à nouveau que l'accès au label n'a pas pour objet de classer les établissements, par exemple en fonction de leurs résultats scolaires, mais vise à inciter, au travers de leur projet d'établissement, tous les lycées offrant des formations professionnelles à rendre cette offre de formation à la fois cohérente et adaptée aux attentes des élèves et aux besoins de la Nation. Pour présenter la demande de délivrance du label, les établissements doivent avoir obtenu l'accord de leur conseil d'administration. Ce label est délivré pour une durée de cinq ans, renouvelable, après une évaluation par l'ensemble des corps d'inspection pédagogique de la mise en place effectives des projets des établissements labellisés. Aujourd'hui, il existe environ 200 lycées des Métiers, surtout en hôtellerie, dans la construction automobile, les métiers du bois et dans le secteur industriel. Le secteur tertiaire semble moins bien adapté à ce type d'établissement. De plus la multiplicité des publics accueillis et la variété des voies de formation concernées, dans un seul établissement, ne peuvent que faire redouter, malgré les assurances de la circulaire de 2003 (qui va d'ailleurs être abrogée!), le remplacement à plus ou moins longue échéance, du personnel au statut actuel de professeur dans ces établissements, par des formateurs, des vacataires, des contractuels ou des contrats à durée déterminée, comme les nouveaux emplois qui sont mis en place actuellement à la Recherche ! Les autres formations professionnellesPour acquérir une formation professionnelle, plusieurs parcours sont possibles. A côté des études effectuées dans des Lycées Professionnels publics ou privés sous contrats, la formation peut être acquise par l'apprentissage en formation en alternance, dans des GRETA en formation continue , par la Validation des acquis de l'expérience, par des formations par correspondance ou dans des Lycées des Métiers. La formation par l'apprentissage donne lieu à une formation rémunérée dispensée en alternance entre une entreprise et un CFA. Les CFA sont des établissements d'enseignement dispensant une formation générale, technologique et pratique qui doit compléter la formation reçue en entreprise et s'articuler avec elle. 51,5% des CFA sont gérés par des organismes privés, 32,8% par des chambres de métiers ou de commerce et d'industrie, et 12,4% par des lycées ou des universités. Le contrat d'apprentissage (généralement d'une durée de deux ans) concerne les jeunes de 16 à 25 ans. Aucun niveau minimum n'est imposé; cependant, les CFA et les employeurs exigent généralement le niveau de 3e. La formation en GRETALe Greta est un groupement d'établissements publics locaux d'enseignement qui fédèrent leurs ressources humaines et matérielles pour organiser des actions de formation continue pour adultes. Ces établissements peuvent être des Collèges, des Lycées d'enseignement général et technologique, des Lycées professionnels. Il en existe au moins un par département. Les Greta assurent la préparation des diplômes professionnels du CAP au BTS. Ils proposent également des modules de qualification dans la plupart des domaines, dont la durée varie en fonction des besoins et objectifs de chacun : des remises à niveau sont organisées si nécessaire. Les salariés des entreprises, des collectivités, des administrations ou des hôpitaux (dans le cadre du plan de formation ou du congé individuel de formation), les demandeurs d'emploi, les jeunes adultes en insertion professionnelle, ainsi que des personnes qui financent à titre individuel leur formation peuvent venir dans les GRETA. Les formateurs de ces établissements sont des enseignants de l'Education Nationale (spécialement formés à la pédagogie des adultes) et des formateurs issus des milieux professionnels. Ils ont tous une qualification reconnue dans leurs disciplines ou leurs domaines professionnels. Les Greta fonctionnent sur des ressources propres. Les formations dispensées sont donc payantes, mais des possibilités de financement existent. Elles sont liées au statut des personnes qui suivent les formations. Le financement peut être assuré soit par l'entreprise ou l'organisation d'appartenance du salarié, soit par l'Etat ou la Région, soit par les personnes à titre individuel. La VAE ou Validation des Acquis de l'ExpérienceInitiée par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, la VAE est l'unique processus qui fait valider, par un jury, l'ensemble des connaissances, aptitudes et compétences acquises par le candidat dans l'exercice d'activités salariées, non salariées ou bénévoles. Elle permet d'obtenir une partie d'un diplôme ou un diplôme, qui peut désormais être obtenu complètement par la seule VAE. Elle est applicable à tous les diplômes et titres à finalité professionnelle, inscrits au répertoire national des certifications professionnelles, de niveaux V, IV et III. En sont exclus les diplômes généraux, comme le baccalauréat général, et les diplômes propres aux universités et autres établissements d'enseignement supérieur publics ou privés. La durée d'activité exigible pour prétendre à la VAE est de 3 ans. Actuellement près de 9 titres sur 10 présentés sont de niveau CAP-BEP. Les formations par correspondance ou à distanceDans le secteur professionnel, elles concernent essentiellement le secteur tertiaire, bien qu'Internet permette des simulations de situations professionnelles dans le secteur industriel, impossibles auparavant. Elles sont dispensées soit par le CNED : centre national d'enseignement à distance, soit par des instituts privés. Les licences professionnelles : enfin l'accès au niveau II de droit, pour les diplômés de la voie professionnelle !Les licences professionnelles élaborées en concertation avec les entreprises ont été préparées en 1999. Actuellement encore dans le champ expérimental, elles ne cessent de se multiplier et d'attirer chaque année des étudiants plus en plus nombreux en universités. Les diplômes de niveau III qui préparent à la licence professionnelle Le BTS : brevet de technicien supérieurII se prépare en deux ans dans les lycées technologiques ou par la formation continue. Se développant de façon permanente en raison d'une forte demande des entreprises, il proposait en 2003, 110 spécialités industrielles et tertiaires. Le DUT : diplôme universitaire de technologieIl se prépare également en deux ans dans les instituts universitaires de technologie. Il offre un éventail d'une vingtaine de spécialités dans des domaines plus généralistes que les BTS. Les nouvelles dispositions prévues par le décret 2005 Désormais les élèves de bac professionnel et les BMA : Brevet des métiers d'arts ayant obtenu une mention pourront être admis de droit en section de BTS. Rappelons que dans l'ancien système, les bacheliers professionnels devaient obtenir l'aval du chef d'établissement et d'une commission d'admission pour pouvoir poursuivre des études ! Actuellement seulement 25% des bacs professionnels poursui vent des études en BTS, avec un taux de réussite de 40%! C'est donc un verrou que le décret permettra de faire sauter, en accroissant I; motivation des bac professionnels jusque là voués à une entrée immé diate dans la vie active ! Une nouvelle offre de diplômes de niveau II : les licences professionnellesLa licence professionnelle est un diplôme créé en novembre 1999, homologué au niveau II (bac+3), qui confère à ses titulaires le grade de licencié. L'originalité de ce diplôme réside dans son mode d'élaboration, fondé sur la mise en place de partenariats étroits entre les différentes composantes des universités, les écoles d'ingénieurs, les lycées, les service: de formation continue, les entreprises et les branches professionnelles. Lors de l'ouverture, en 2000, des premières licences professionnelles environ 200 licences professionnelles ont été habilitées par le ministère de l'Education Nationale, parmi les 500 projets présentés par les universités ce qui représente 4 000 étudiants. Dès leurs créations, les licences professionnelles étaient présentes dans toutes les académies (2 à 12 pa académie) et dans toutes les universités (1 à 6 par université). te succès des licences professionnelles Les licences professionnelles accueillent à la rentrée 2005 près de 30000 étudiants. 1236 licences professionnelles ont reçu un accord d'ouverture ou de renouvellement de la part de la commission d'expertise. Celle-ci se prononce, après l'examen des dossiers de demande d'habilitation, sur des critères précis, ce qui représente pour 1' année 2005 une progression de 24% par rapport à l'année 2004. Des visites de licences professionnelles ciblées avec plusieurs composantes : représentants des universités, des entreprises, et des partenaires sociaux, ainsi que des enquêtes d'abord téléphoniques, puis sur papier via les universités porteuses de projets, permettent d'évaluer les résultats et les impacts de cette licence en matière d'insertion sur les offres d'emplois et «le marché» du travail ! 240 nouvelles habilitations ont été accordées pour l'année 2005, ce qui prouve l'implication de plus en plus forte des universités pour la Licence Professionnelle; même si chaque licence professionnelle ne comporte que des groupes de 20 à 30 étudiants en moyenne ! Les Licences couvrent tous les secteurs d'activités professionnelles, avec en 2005 un nombre important de projets émanant des secteurs échanges et gestion et du secteur production et transformation. Viennent ensuite des projets relevant des secteurs communication et information puis du domaine des services aux collectivités et aux particuliers. Les projets du secteur secondaire, notamment industriel, sont en diminution, après avoir été très nombreux au début des licences professionnelles. Qui sont les étudiants en Licence Professionnelle ?Il s'agit d'un public au départ masculin, mais qui se féminise du fait de la progression des projets tertiaires et services. Les étudiants viennent encore majoritairement de BTS et de DUT, même si les efforts de communication et la volonté affichée de ces licences de diversifier leurs étudiants conduisent plus de diplômés de DEUG qu'à l'origine à rejoindre les rangs! En revanche la formation continue et la VAE restent très marginales dans cette licence. Quelle est leur réussite au diplôme?Les réussites sont bonnes : de 77% pour les élèves ayant suivi la filières Bac professionnel à 74% pour les issus de l'université, en passant par 81 % pour les élèves de BTS et 87% pour les titulaires de DUT (Chiffres 2001) Quelle est leur insertion professionnelle ?Une grande enquête nationale sur papier via les universités est en cours, avec des taux de réponse des étudiants de 58%. Elle permettra de mieux connaître ces diplômés, leurs attentes, leur devenir. Une meilleure évaluation des Licences professionnelles en sortira sans doute aussi. Cette enquête révèle une progression du taux d'insertion des diplômés : de 71,6% des demandeurs sont en emploi contre 70% en 2002; et un étudiant sur 4 entré en Licence professionnelle poursuit des études directement après le diplôme. Enfin, il faut environ 3 mois à un diplômé pour s'insérer sur le marché de l'emploi. Après 18 mois, 69% des diplômés sont restés en emploi dit stable. Leur revenu moyen est de 1300 euros mensuels avec des variantes selon les régions, et les secteurs d'emplois ! Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les textes de référence suivants : BO n°28 du 15 juillet 2004, BO n°11 du 17 mars 2005, BO n°18 du 5 mai 2005. |