Points de vue sur l'actualitéRSA : travail obligatoire pour les bénéficiairesDix mille contrats aidés de 7 heures de travail obligatoire par semaine vont être créés pour les bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active). Soutenir les contrats aidés est un instrument classique pour faire face au chômage de masse. Mais est-ce vraiment efficace ? Cette mesure voulue par le président de la République, proposée par Roselyne BACHELOT le 23 septembre, fait partie des préconisations de l'ancien ministre des Solidarités actives, Marc-Philippe DAUBRESSE. Une préconisation qui figure au rapport sur l'insertion économique des bénéficiaires du RSA qu'il a remis à l'Élysée le 14 septembre. L'expérimentation sera lancée dans une quinzaine de départements, sous forme de contrats uniques d'insertion (CUI), d'une durée de 6 mois financés à 95%par l'État. Les premiers contrats devraient être signés avant la fin de l'année. Les Conseils généraux pourront le proposer aux personnes rencontrant des difficultés spécifiques pour accéder à un emploi ou éloignées du marché du travail depuis plusieurs années. En cas de refus, des sanctions comme la réduction, voire la suppression, du RSA pourraient s'appliquer. Les allocataires percevront 130 euros de plus par mois, compte tenu de la baisse de leur RSA due à la reprise d'activité. "Toute mesure qui vise à aider les personnes en situation de précarité à retrouver le chemin de l'emploi va dans le bon sens, estime Jean-Louis DEROUSSEN, président CFTC de la CNAF. En revanche on peut se poser la question du type d'emploi qui sera proposé. Il ne faudrait pas que ces contrats entrent en concurrence avec des emplois ordinaires. " Rappelons que Laurent WAUQUIEZ avait suscité une polémique au mois de mai en proposant pour les bénéficiaires du RSA un contrat de travail obligatoire non rémunéré. Chômage : du mieux (seulement) en août : Si les chiffres d'août sont encourageants (-0,1%), au total, sur un an (entre août 2010 et août 2011), le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi sans activité (catégorie A) a progressé de 2,3%, et de 4,3% si on inclut les demandeurs ayant exercé une activité réduite (chiffres du ministère du Travail publiés le 26 septembre). |