Points de vue sur l'actualité

La CFTC résiste

Ces résultats ne remettent aucunement en cause ceux du privé.

Les élections dans la Fonction publique qui viennent de s'achever ont été marquées par de nombreux dysfonctionnements allant jusqu'au report du scrutin pour les agents du ministère de la Justice ; pire, des pressions sur nos candidats ont été exercées pour qu'ils se retirent des listes. Cet épisode électoral démontre, une fois encore, que cette obsession de l'audience instaurée par la loi sur la représentativité met à mal les droits élémentaires des salariés et agents, et porte gravement atteinte à la démocratie sociale, jusqu'à l'exercice du droit de vote. Le contexte de suppression de postes, de la RGPP,... a aussi joué en faveur du vote contestataire et des centrales déjà fortement implantées dans le public. Nous avions espéré mieux, et en premier lieu nos militants qui ont tout donné pendant la campagne. La Fonction publique est, ne nous voilons pas la face, notre talon d'Achille. Mais ces résultats ne remettent aucunement en cause ceux du privé, où la CFTC reste essentiellement implantée.

La CFTC reste représentative dans les trois fonctions publiques au niveau national. Elle compte de nombreux élus à La Poste, dans les ministères de La Défense, des Finances, de l'Agriculture, des Affaires étrangères, et dans bien des établissements hospitaliers à travers tout le territoire et à n'en pas douter dans les établissements pénitentiaires où les élections auront lieu le 22 novembre. Du côté de l'Éducation nationale, le vote électronique a contribué à faire chuter le taux de participation à 37%, ce qui a favorisé les grosses centrales. La CFTC contestera donc la validité de certains scrutins, après inventaire des électeurs effectivement privés de vote. Nos militants du SCENRAC sont certes déçus par certains résultats, mais se préparent déjà pour 2014 avec espoir. N'oublions pas que dans l'enseignement privé qui avait déjà voté en janvier 2010, 27,6 % des suffrages sont allés au SNEC-CFTC. C'est à l'hôpital que les pressions ont été les plus fortes pour écarter nos candidats, ce qui a conduit la CFTC à interpeller le ministre du Travail pour dénoncer de tels agissements. On le voit, nos militants appliquent déjà le premier des maîtres mots de notre 51ème Congrès : résister.