Points de vue sur l'actualité

Mines : le suivi médical des mineurs en danger

Depuis 2004 le régime particulier de la Sécurité sociale des mineurs est secoué par des réformes. 2012 n'échappera pas à la règle. Pour se faire entendre, les syndicats sont "montés" à Paris, le 26 octobre, deuxième jour de l'examen du PLFSS 2012 à l'Assemblée nationale. Gilbert LECHARDEUR, président du syndicat 62 des mineurs CFTC et vice-président de la fédération CMTE en était : "Après le rapport du député Yves BUR de 2010 (sur l'avenir du régime de Sécurité sociale dans les mines, NDLR), on nous a annoncé la suppression des franchises médicales, puis la suppression de la prise en charge des frais de transport de nos malades et de leurs ayants-droits (soit près de 165 000 personnes au total). " Aujourd'hui, il est question de remettre en cause la gouvernance et la gestion des établissements sanitaires et sociaux (aide à domicile,...) prenant en charge les anciens mineurs. Ces établissements spécifiques, qui ont l'habitude de suivre les maladies professionnelles et affections de longue durée causées par le travail au fond de la mine, " sont indispensables à nos anciens qui ont en moyenne 80 ans, et qui disposent de très faibles retraites ". Gilbert LECHARDEUR est inquiet : "Quelle formation auront les nouveaux personnels et quelle prise en charge sera proposée pour accompagner nos silicosés ? Que vont devenir les quelque 4 500 salariés des anciennes équipes ?". Le régime créé en 1946, vole en éclat. Les syndicats qui siégeaient dans les commissions d'administration n'auront plus voix aux chapitres, relégués au rang de simples conseillers. Et Gilbert LECHARDEUR de prévenir : "Quand on lance un projet, il faut en mesurer les répercussions ".