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Lafarge Ciments : fin de conflit

L'usine de Frangey dans l'Yonne ne sera pas complètement fermée. Un protocole de fin de conflit a été trouvé lors du Comité Central d'Entreprise du 29 septembre, après 10 jours de grève de la faim de 12 salariés devant le siège de Lafarge.

Les fours de la cimenterie, qui ne tournent qu'à 60% de leur capacité, seront arrêtés en 2012 comme prévu, mais la direction accepte de garder une station de broyage qui emploiera 35 salariés, le temps de trouver un repreneur.

Cinq salariés partiront en retraite et 34 seront reclassés dans le groupe. " Sur le principe, on respecte le courage des grévistes de la faim qui ont obtenu cela, mais nous n'avons pas souhaité en rajouter par une grève nationale comme le demandaient la CGT et la CFDT, car celle de juin dernier n'avait rien donné ", explique Didier LAUER, Délégué Syndical Central CFTC.

La procédure va reprendre sur le volet économique, puis sur le volet social du PSE. " Pour les salariés reclassés, nous demandons une prise en charge du logement jusqu'à la retraite, comme cela s'est déjà fait chez Lafarge, ajoute Didier LAUER, pour l'instant la direction nous accorde 15 ans de statut logé ". D'autres mesures d'aide à la mobilité sont prévues (aide au conjoint, à la recherche de logement et au déménagement) ainsi que 24 ou 36 mois de salaire pour les salariés souhaitant quitter l'entreprise pour un projet personnel. "Concernant les 35 salariés qui restent sur le site, espérons que la direction tiendra ses promesses et trouvera un repreneur viable ", ajoute le Délégué Syndical Central CFTC.