Points de vue sur l'actualité

Pouvoir d'achat : + 3%de prévisions salariales pour 2012

Le cabinet Aon-Hewitt a dévoilé les résultats de sa traditionnelle enquête sur les prévisions salariales de 2012. Qu'apprend-on ? Et bien que les entreprises promettent pour l'année prochaine des augmentations globales de l'ordre de 3%. Soit une hausse de 0,2%par rapport à cette année (2,8%). 3%, c'est un peu mieux qu'en 2010 (+2,6%), mais par rapport à 2009 (2,9%), voire 2008 (3,3%), il n'y a pas vraiment de quoi sauter au plafond. La presse économique y voit pourtant, compte tenu du contexte qui aurait pu influencer la politique de rémunération des entreprises, un signal rassurant, mais n'est pas euphorique comme à son habitude. Le cabinet de conseil Aon-Hewitt use de la même prudence : "Les budgets globaux consacrés aux salaires (...) sont en-deçà des niveaux d'avant crise ". Dans le détail, le cabinet Aon-Hewitt table sur des augmentations générales de l'ordre de 1,9%, soit des rémunérations s'alignant grosso modo sur l'inflation.

Pour les augmentations individuelles (2,7%), c'est nettement mieux par rapport aux années précédentes, mais les cadres seraient majoritairement la seule catégorie de salariés à en profiter. Autre bémol : cette hausse se répercuterait sur la rémunération variable par le versement de primes annuelles sur objectif, non intégrées au salaire. Du côté du SMIC, la revalorisation du salaire minimum a de nouveau été reportée et n'interviendrait plus au 1er octobre. Le ministère du Travail a confirmé l'information le 13 septembre dernier. Car même si l'inflation a grimpé de +0,5%en août, sur un an (calculée depuis novembre 2010), elle ne dépasse pas les 2%, barre en dessous de laquelle il n'y a pas de revalorisation automatique du Smic. Enfin, Hewitt estime que la "prime dividendes " n'aura pas d'impact global sur les tendances salariales pour 2012. Une bonne nouvelle, car elle ne devait en aucun cas se substituer à des augmentations de salaire, comme le prévoit la loi. Mais Hewitt évoque une autre hypothèse : c'est que la prime ne concerne qu'un faible nombre d'entreprises.