Points de vue sur l'actualité

Air France : zones de turbulences en vue

Une première grève est annoncée par le personnel naviguant commercial du 29 juillet au 1er août. La raison de ce mécontentement est double. Il y a d'abord une unanimité syndicale contre le projet d'ouverture de bases low-cost en province, et plus largement une dénonciation de l'absence de dialogue social. Le malaise date de l'an dernier. La direction décidait alors de réduire de 4 à 3 le nombre de personnel navigant commercial (PNC) à bord des Airbus A319. Elle mettait, en outre, fin à la consultation du personnel sur l'organisation du service dans les long-courriers. Le 1er août correspond au jour où les nouvelles directives doivent entrer en vigueur. La seconde raison étant l'absence d'accord sur la nouvelle organisation du travail dans les futures bases de province.

La crainte est simple : des accords sur les règles d'organisation du travail et de rémunération existent pour les PNC, mais doivent être renégociés l'an prochain. Or de nouveaux accords ont été décidés pour les bases provinces, beaucoup moins avantageux. "Nous avons donc peur que lors de la négociation, la direction étendent à tous les salariés les nouveaux accords, auquel cas nous perdrions beaucoup " explique Marc GAYDA, responsable CFTC de la section PNC courts et moyens courriers d'Air France. "Nous voulons une réelle négociation " martèle Marc GAYDA, avant de conclure : "Air France se targue d'être très proche de ses salariés, mais nous avons de plus en plus l'impression qu'ils essaient de passer en force. " Une autre grève est prévue du 5 au 8 août, par les pilotes cette fois-ci, au sujet des caisses de retraites. A l'heure où nous écrivons ces lignes, un accord serait sur le point d'être trouvé.