Points de vue sur l'actualité

3 Suisses : pas de chèque en blanc chez Blanche Porte

Depuis l'annonce du projet de mutualiser, le 1er octobre 2012, sur Hem (Nord), et dans un nouveau bâtiment, les sites de logistique de trois entités du groupe de vente à distance - 3 Suisses, La Blanche Porte et Becquet -, les salariés grondent. Sur le site de Ravennes-les-Francs (près de Tourcoing), presque tous les salariés de La Blanche Porte, intérimaires compris, se sont mis en grève. Une grève qui dure le temps que le TGI, saisi en référé par l'intersyndicale, se prononce sur le PSE, le 7 ou 8 juillet. Remontée, Marcelle COUVREUR, Déléguée Syndicale CFTC à La Blanche Porte liste les griefs. "Comment peut-on négocier un PSE alors que les informations ne sont pas données ? Nous sommes inquiets. Il est prévu qu'on travaille en équipe toutes entreprises confondues alors que nos salaires diffèrent, sur un nouveau lieu, avec des horaires commençant à 6 heures du matin et se terminant à 21 heures. Comment vont faire les femmes pour déposer les enfants à la crèche et prendre leur poste alors qu'il n'y a pas de transport public ? Sans compter qu'il faudra désormais travailler les samedis, abandonner nos 21,5 jours de RTT, que la prime d'ancienneté intègre les salaires alors que nous avons les plus bas salaires du groupe ". En NAO, l'augmentation proposée était de 25 euros brut, une peccadille pour Marcelle COUVREUR qui n'en démord pas : "Le travail du samedi ne peut se faire que sur la base du volontariat, avec des journées au maximum de 7 heures, et puisqu'on perd nos acquis qu'on accorde une augmentation de 30 euros ! ". Si les négociations, après la décision du tribunal, ne donnent rien, Marcelle, dans l'intersyndicale, est prête à remettre le couvert en septembre.