Points de vue sur l'actualité

Le pire n'est jamais sûr !

Dans ce contexte, des marges de man?oeuvre existent aussi pour nos délégués syndicaux. Jamais cet adage n'aura été autant justifié que dans la situation actuelle. Bien sûr, il y a la crise de la dette qui contraint tous les gouvernements européens à racler les fonds de tiroirs pour boucler leur budget. Bien sûr, il subsiste des divisions et des désaccords au sein de l'Union européenne sur les solutions à apporter pour sortir de la crise. Bien sûr, le plan d'austérité ne manquera pas d'avoir des conséquences sur le pouvoir d'achat de nos concitoyens. Mais si la situation est catastrophique, elle n'est pas désespérée. Essentiellement parce que le plan d'austérité - certes critiquable, car inéquitablement réparti - est dicté par une révision à la baisse des prévisions de croissance courant juillet qui se traduira inévitablement par une baisse des rentrées fiscales. Mais des marges de man?uvre existent bel et bien. Au niveau de l'État, d'abord qui doit tout mettre en ?uvre pour relancer la croissance : la volonté de créer des euro-obligations pour financer une politique de grands travaux à l'échelon européen va dans le bon sens. Des marges de man?uvre existent aussi dans les entreprises : j'en veux pour preuve les déclarations du MEDEF et de l'UPA qui se veulent rassurantes sur la situation économique. Pour Laurence PARISOT, la santé des entreprises prise dans leur globalité est plutôt florissante et il n'y a pas de risque de récession ; quant aux secteurs de l'artisanat et du commerce de proximité, " ils sont redevenus fortement créateurs d'emplois ". Dans ce contexte, des marges de man?uvre existent aussi pour nos délégués syndicaux. Profitons-en pour essayer d'atténuer l'impact des mesures d'austérité sur les ménages en demandant la réouverture de négociations salariales et en étant attentifs lors de la négociation des contrats de mutuelles d'entreprise. Nos Délégués Syndicaux doivent également prendre au mot ces chefs d'entreprise qui veulent payer plus d'impôts : plutôt que de verser de l'argent à l'État, pourquoi ne pas s'en servir pour augmenter les salaires ? Au moins, nous serions sûrs qu'il sera réinjecté dans la sphère économique.