Points de vue sur l'actualité

Partage de la valeur ajoutée : les discussions peinent à avancer

Si les négociations sur la modernisation du dialogue social patinent depuis deux ans et sont dans une impasse, c'est la CFTC qui les a redynamisées en insistant fortement pour discuter du partage des richesses produites. " Les primes exorbitantes que s'arrogent les dirigeants sont une insulte au pouvoir d'achat des salariés en baisse constante. Il est normal que les ouvriers partagent ce qu'ils ont contribué à produire ! " Insiste Gabrielle SIMON, première vice présidente de la CFTC. Reporté à la rentrée - des dates de négociation sont prévues jusqu'au 16 décembre -, ce volet lambine. Pourtant les domaines à aborder dans le cadre de l'information-consultation des instances représentatives du personnel (IRP) sont arrêtés depuis fin avril : rémunérations des salariés et des dirigeants ; investissement social, matériel et immatériel, ce qui va à la collectivité et ce qui en provient ; rémunération des actionnaires et entreprise étendue. Tout est pourtant plus que prêt : un groupe de travail s'est penché sur les attributions et les informations vis-à-vis de ces domaines, et la partie patronale a classé en quatre chapitres les informations qui s'avèreront utiles à la création et répartition de la valeur ajoutée. Les investissements sociaux, dont emploi et formation, le matériel et l'immatériel, les fonds propres et l'endettement. La rétribution : des salariés et des dirigeants et les activités sociales et culturelles. La rémunération des financeurs et enfin les flux financiers. Des critères déjà établis par Bruxelles dont on aurait pu s'inspirer pour accélérer l'issue de la négociation. Mais mieux vaut tard que jamais.