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First Aquitaine Industries : des heures sup' en plein PSE !

Cherchez l'erreur : juste avant l'arrêt de sa production et une longue période de chômage partiel, l'usine Ford de Blanquefort demande des heures supplémentaires à ses salariés. Une incohérence dénoncée par les syndicats. La situation s'explique par une augmentation soudaine des commandes en juillet - 2 000 transmissions supplémentaires - auxquelles l'usine n'a pu faire face en raison de pannes mécaniques, d'effectifs réduits à la maintenance, et de retards des fournisseurs. "On s'est retrouvé avec 5 000 transmissions de retard, et la direction, sans explication, a fait travailler les gars une heure de plus tous les jours et le samedi matin, jusqu'à ce que la direction européenne mette un coup d'arrêt, explique Jean-Luc GASSIES, délégué CFTC et élu au Comité d'Entreprise. Il aurait été plus logique de lisser la charge de travail dans le temps pour réduire d'autant la période de chômage partiel qui nous attend dès la fin de l'année ". Difficile en effet de justifier le recours aux heures supplémentaires alors que 336 personnes viennent de partir en départ volontaire dans le cadre du PSE et que la direction demande une aide financière à l'État pour " activité partielle de longue durée ". Cette aide doit assurer aux salariés 100 % de leur salaire au lieu de 70 % pendant toute la période de sous-activité. "Et cette période risque de durer longtemps puisque les nouvelles productions qui démarreront en 2012 et 2013 ne correspondent pas aux 1 000 emplois garantis par la direction ", se méfie le délégué CFTC, échaudé par plusieurs promesses non tenues.