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APEC : reprise des négociations

Les partenaires sociaux ont fixé deux dates, les 28 juin et 12 juillet, pour poursuivre leurs négociations sur les missions de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC), chargée d'accompagner les cadres et dont l'avenir reste incertain. À l'issue de la séance de négociation du 12 mai, le patronat (MEDEF, CGPME, UPA) a accepté de partir sur la base du projet d'accord proposé par les syndicats le 11 février dernier pour avancer dans la négociation. Les précédentes discussions, prévues courant mars, avaient été reportées par le MEDEF. Pour la CFTC, l'objectif de cette négociation est double : simplifier et clarifier les activités de l'APEC, tout en continuant à assurer ses missions de service public, et parvenir à l'équilibre budgétaire de ses activités dites lucratives... sans puiser dans les cotisations des cadres. Depuis 2010, les données ont en effet changé. Financée aux deux-tiers par une cotisation obligatoire des cadres (0,06% du salaire), l'APEC est sommée par la Commission européenne de clarifier ses missions entre celles relevant du service public (accompagnement des cadres) et celles commerciales (offres d'emploi) qui la mettent en concurrence avec les sociétés d'intérim et les cabinets de reclassement. " Pour la CFTC, cette négociation est l'occasion de repenser l'articulation de ses deux activités et de proposer une nouvelle offre aux cadres et aux entreprises plus globale et cohérente. Il est primordial que les cadres puissent continuer à bénéficier de ses services pour les entretiens de mi-carrière, surtout dans le contexte actuel de crise et d'allongement du nombre d'années de travail " souligne Simon DENIS, secrétaire national de l'UGICA-CFTC.

C'est dit : "" La CFTC mettra tout en oeuvre pour que les politiques court-termistes financières, qui recherchent avant tout à réduire des coûts, ne puissent aboutir à la suppression d'un service efficient pour les cadres. La meilleure économie est d'investir sur les compétences des femmes et des hommes pour rendre notre économie performante et compétitive à l'échelon national. " Gabrielle SIMON, première vice-présidente Confédérale