Points de vue sur l'actualité

Travail du dimanche : l'Europe des syndicats dit non

La Confédération européenne des syndicats (CES) - qui rassemble les principales organisations européennes représentatives des salariés -, réunie en congrès à Athènes (16-19 mai), a réaffirmé la nécessité de préserver le dimanche comme journée de repos pour les travailleurs. La CFTC y est pour quelque chose ! Pierre-Jean COULON et Joseph THOUVENEL, les messieurs Europe de la CFTC, présents à ce 12ème Congrès de la CES, ont pu savourer cette victoire. " Le congrès de la CES a adopté l'amendement sur le travail du dimanche que nous avions déposé " explique Joseph THOUVENEL. " La CES réaffirme ainsi la nécessité de préserver le dimanche comme journée de repos pour les travailleurs et les travailleuses, afin de préserver la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle ", se félicite notre binôme. Pour la CES, le travail dominical doit donc rester une exception, mettant ainsi un frein à la frénésie de consommation qu'impose la société marchande. Reste maintenant à faire vivre cette revendication et à l'inscrire dans la législation européenne : " La CES, c'est une sorte d'ONU syndicale, explique Joseph THOUVENEL. Au quotidien, nous travaillons avec nos partenaires sociaux chrétiens européens - italiens, espagnols, roumains... - pour porter nos revendications communes. Nous avons à coeur de porter activement et concrètement ce projet pour une Europe dynamique au service des travailleurs et de leurs familles ". L'objet du Congrès était une mobilisation pour une Europe sociale, pour des emplois de qualité et durables. Ce n'était pas un hasard s'il se déroulait à Athènes, dans le contexte d'une crise financière, économique et sociale. La CES voulait signifier son rejet de la politique d'austérité des gouvernements européens qui frappe les travailleurs européens, à travers une forte réduction des salaires et des services publics.

Une française à la tête de la CES utre point fort de ce Congrès de la CES : l'élection de Bernadette SÉGOL au poste de Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats. Elle est la première française, et surtout la première femme, à occuper ce poste.