Points de vue sur l'actualitéDépendance : vers un deuxième lundi de Pentecôte ?Avons-nous échappé à une deuxième journée dite " de solidarité " pour financer la prise en charge des personnes âgées dépendantes ? Présidentielle oblige, l'Élysée aurait écarté cette piste, trop périlleuse, selon des informations révélées le 4 mai par le journal Le Parisien et non démenties. Pour rappel, la journée annuelle dite " de solidarité " est une journée de travail supplémentaire par an, non rémunérée. L'argent est versé à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Or, le financement de la CNSA est en réalité étalé mensuellement. Chaque mois, 0,3% sont ponctionnés sur les salaires. Regardez bien votre fiche de paie, c'est la petite ligne dénommée " contribution solidarité autonomie ". Pour résumer, que les salariés travaillent ou non un jour de plus dans l'année, les 0,3% sont prélevés. " Ne pas travailler ce jour-là ne retire donc pas un centime à la CNSA ! " explique Joseph THOUVENEL, secrétaire général adjoint en charge des questions économiques. " Ce système consiste à imposer aux salariés de travailler sans contrepartie de rémunération. Ce "travailler plus pour ne rien gagner" est sans doute l'impôt le moins juste de notre système fiscal ", estime-t-il. D'autant plus que ni les artisans, ni les professions libérales ne participent à l'effort commun. " Il faut un effort financier de tous alors que la journée de solidarité repose quasi exclusivement sur les seuls salariés ", conclut Joseph THOUVENEL. C'est notamment pour ces différentes raisons que la CFTC s'oppose au maintien ou à la création de toute journée de travail qui ne donne pas lieu au versement d'un salaire. Retrouvez les règles juridiques s'appliquant au lundi de Pentecôte (13 juin prochain) à cette adresse www.cftc.fr/ewb_pages/a/actu-juridiques-legislation-11597.php |