Points de vue sur l'actualité

Prime de 1000 euros : pas assez suffisant pour les salariés

Avec la création, dans son principe, d'une prime sur les dividendes, la CFTC se félicite de ce qu'enfin, le gouvernement veuille répondre à une de ses revendications majeures : le partage équitable de la richesse produite dans les entreprises.

Elle regrette que le patronat n'ait pas voulu donner suite par la négociation à cette demande de la CFTC, cent fois réitérée et retenue par le Président de la République. La CFTC espère ainsi que sa proposition de travaux sur le partage de la richesse produite soit enfin entendue dans le cadre de la délibération sur le partage de la valeur ajoutée.

Aujourd'hui cette prime, obligatoire et pérenne dans son principe, doit amener les partenaires sociaux et le gouvernement à aller plus loin sur le terrain de la participation financière et notamment dans les entreprises de moins de 50 salariés. Pour la CFTC, l'obligation du versement de cette prime ne doit pas être seulement liée à la " hausse " des dividendes, mais au service du dividende. Il serait injuste que seuls les détenteurs de capitaux bénéficient d'une rémunération et qu'en revanche, les salariés en soient écartés.

En effet, cela ne peut pas être du " deux poids, deux mesures " et la " faute à pas de chance " pour ceux qui ont la malchance de travailler dans les entreprises de moins de 50 salariés. Il faut donc une autre réponse que du facultatif en élargissant la participation aux salariés de toutes les entreprises.

Cette participation financière ne peut être, par ailleurs, confondue aux salaires. La question des salaires et du pouvoir d'achat reste donc entièrement posée et la CFTC réclame de vrais résultats dans les négociations d'entreprise et dans les branches. L'obligation de résultat pour ces négociations doit être un impératif si nous voulons que cette réforme ait du sens.

Concernant la vraie question qui est en fait celle de l'évolution galopante des prix, le gouvernement doit maintenant agir pour cadrer ces prix qui flambent, souvent en raison de la spéculation libre et débridée. Il a l'obligation dans ces cas d'une vraie maitrise des prix en réexaminant également le niveau des taxes.