Points de vue sur l'actualité

Illettrisme dans l'emploi : des outils pour comprendre et agir

Une première journée nationale contre l'illettrisme dans l'emploi a été lancée, le 29 mars, par la ministre chargée de l'apprentissage et de la Formation professionnelle, en association avec l'ANLCI, l'association nationale de lutte contre l'illettrisme. Nadine MORANO avait déjà annoncé en février vouloir s'attaquer à ce phénomène qui touche aujourd'hui 3 millions de personnes en âge de travailler, 8% des salariés et 15% des demandeurs d'emploi. Pour ce faire, des fonds sont bien sûr nécessaires - l'enveloppe pour 2011 s'élève à 186 millions d'euros (132 millions du FPSPP auxquels s'ajoutent 54 millions de l'État -, mais il est essentiel, aussi, de mobiliser tous les acteurs. C'était l'objectif de cette première journée nationale contre l'illettrisme dans l'emploi organisée au Conseil économique, social et environnemental et à laquelle ont participé les OPCA, chargés du financement des formations professionnelles, des responsables de grandes entreprises, les organisations syndicales bien sûr ou encore Pôle emploi. À cette occasion, une plate-forme dédiée aux entreprises a été lancée sur le site de l'ANLCI*. Les salariés et leurs représentants qui souhaitent s'informer et agir sur leur lieu de travail y trouveront des données chiffrées, des exemples de bonnes pratiques en entreprise, des conseils pour la mise en place d'actions de formation de base, les coordonnées des centres de ressources en région. C'est aussi aux chefs d'entreprise, selon Gabrielle SIMON, première vice-présidente confédérale CFTC, de se saisir de cette question en organisant des campagnes d'information et de sensibilisation. Aux délégués CFTC de les y aider ! Attention toutefois à ne pas stigmatiser ces salariés, souvent en situation de fragilité au travail.

* www.anlci.fr, espace entreprise ou directement à cette adresse www.fpp.anlci.fr/index.php?id=entreprise

C'est dit : "Les employeurs prennent conscience des enjeux pour la sécurité et la compétitivité de leur entreprise. S'ils abordent la question de façon pragmatique, en proposant des tests et des stages de remise à niveau à l'occasion des entretiens professionnels, cela permettrait de dédramatiser le problème... " Gabrielle SIMON, première vice-présidente confédérale CFTC