Points de vue sur l'actualité

Vie chère : ça ira mieux demain

Pétrole, mais aussi matières agricoles, les prix flambent. Une nouvelle hausse de 0,8% a été enregistrée en mars. Sur un an, l'inflation atteint 2%, son plus haut taux depuis 2008 (INSEE). Alors que les salaires eux stagnent, et les NAO virent à l'affrontement. Pas de problème, le gouvernement est là pour s'occuper du pouvoir d'achat des Français !

Depuis plusieurs semaines il joue même les pompiers. Sa première mission : porter secours à la ménagère. D'ici à la fin avril, un " panier des essentiels " sera proposé pour l'aider à faire vivre sa petite famille. Dans ce panier, une sélection de dix produits de consommation courante à moins de 20 euros. Comme des denrées alimentaires accessibles à moindre prix, alors que les pâtes, le café ou encore le beurre ont pris jusqu'à 20% d'augmentation. Le secrétaire d'État au Commerce et à la consommation a lancé l'idée depuis une grande surface en plein Paris. En signant une convention, plusieurs enseignes de la grande distribution se sont engagées à proposer chaque semaine à leurs clients ce fameux " panier des essentiels ". Une idée selon l'association UFC-Que choisir qui non seulement " a tout du gadget ", mais semble surtout " servir les intérêts de la grande distribution et de la communication gouvernementale ". La solution la plus efficace, pour redonner du pouvoir d'achat, ne serait-elle pas d'augmenter les salaires ? De mieux répartir les richesses produites ? La CFTC est convaincue que c'est la seule manière de vivre dignement de son travail. Mais au lieu de s'attaquer au problème, il est bien plus simple de présenter des mesurettes, telles que l'instauration d'une prime de 1 000 euros pour les salariés en cas d'augmentation des dividendes, le gel du prix du gaz en 2011 ou encore le plafonnement du prix de l'électricité à 2,9%. Même si toutes sont bonnes à prendre compte tenu du contexte, elles ne sont qu'un pis-aller et n'offrent pas de solution pérenne. Il ne reste qu'à attendre des lendemains meilleurs.