Points de vue sur l'actualité

Magasins But : But progresse, les salariés régressent

La direction de But joue plutôt solo lorsqu'il s'agit de partager un tant soit peu les bénéfices avec ses 4 500 salariés. Au cours des NAO, de maigres avancées ont été concédées : augmentation de 0,50 euros de la part patronale pour les tickets restaurant, ou encore 25 euros brut pour l'ensemble des salariés avec une éventuelle augmentation individuelle de 0,5%. Pour Lakdar BELHADRI, DSN CFTC de cette chaîne de magasins d'ameublement et d'électroménager, le compte n'y est pas : "Depuis dix ans la CFTC demande la mise en place d'un 13ème mois, alors que les sept dirigeants ont, eux, augmenté leur salaire d'au moins 5% entre juin 2009 et juin 2010". Les salariés sont excédés. "C'est une grève qui avait permis d'obtenir des tickets restaurant en février 2010. Ce samedi 19 mars, et pendant deux heures, il y a eu des débrayages dans 38 des 120 magasins But SA (hors franchisés). Il y en aurait eu plus si les responsables de certains magasins n'avaient pas fait pression sur les salariés en menaçant de supprimer primes et journées de récupération. Une attitude que nous allons dénoncer à l'Inspection du travail. " Pourtant le groupe annonce avoir dépassé la barre des 10% de part de marché pour 2010. "L'étude commandée par le CE confirme que l'argent est jeté par les fenêtres : 3,9 millions d'euros en politique de licenciement, nombre d'intérimaires multiplié par deux, commandes en matière de communication interne onéreuses pour la fabrication d'un clip de 4 minutes,... De plus, le management a lancé une enquête auprès des salariés dont les modalités ne respectent pas l'anonymat. " Chez But, les cartons jaunes s'empilent !