Points de vue sur l'actualité

Mauvaise presse

Parler des sujets de fond portés par la CFTC demande plus de travail que de polémiquer sur une impossible - à l'heure actuelle - agrégation de résultats d'élections.

Le dessin montre six personnages qui, tous, ajoutent leur pierre à l'édifice syndical français. Chacun de ces personnages représente une organisation syndicale : CGT, CFDT, FO, CGC, UNSA, SUD et... non pas la peine de chercher, la CFTC n'y figure pas ! Et pourtant, l'image est censée illustrer un article sur la réforme de la représentativité intitulé "Comment les entreprises font face" paru dans la très sérieuse revue pour DRH Entreprises&Carrières. Même l'article passe sous silence la CFTC. Ce papier est révélateur de l'attitude des journalistes à notre égard qui, lorsqu'ils ne nous ignorent pas, nous insultent : je n'ai pas oublié le qualificatif de " timoré" dont m'a affublé récemment l'un d'eux ou encore le surnom "Casque à pointe" donné à Jacky DINTINGER par un hebdo du groupe Wolters KLUWER (qui édite Liaisons sociales, Gestion sociale et...Entreprises&Carrières). Je propose donc à toutes les structures CFTC qui paient un abonnement aux publications de ce groupe de ne pas le renouveler le moment venu : puisque nous n'existons pas à leurs yeux, notre argent non plus. Ce seront autant d'économie que nous ferons pour soutenir nos actions de terrain. Quand un journaliste traite un sujet en négligeant volontairement une information, ou oublie systématiquement de citer les bons résultats électoraux de la CFTC mais se fait une joie de citer les mauvais, on peut se demander s'il n'y a pas un problème de déontologie professionnelle. Nous attendons, par exemple, la publication par le journaliste social du Figaro du résultat des élections dans son entreprise où la CFTC devient la première force syndicale avec plus de 29 % des suffrages. Il est vrai que le fait de parler des sujets de fond portés par la CFTC demande plus de travail que de polémiquer sur une impossible - à l'heure actuelle - agrégation de résultats d'élections. En tant que salarié, quel intérêt ont-ils à se rendre complice de la disparition du pluralisme syndical ? À moins que la presse ne se serve du fait syndical pour orienter l'opinion.