Points de vue sur l'actualité

Logement : pas de trêve pour les précaires

La fin de la trêve hivernale (15 mars) repose l'éternelle question des personnes en situation de précarité qui risquent d'être expulsées. Mais aussi, plus largement, la question du mal-logement qui frappe de nombreuses et nouvelles familles, des salariés, des jeunes, tous victimes de la vie chère. Pour la CFTC, la situation exige des mesures rapides et efficaces. La hausse des prix du logement non encadrée, laissée à la spéculation crée un mal-logement galopant. Ainsi les salariés ont de plus en plus de mal à se loger convenablement, à une distance raisonnable de leur lieu de travail et avec un taux d'effort supportable. Pour la CFTC, il est urgent de réglementer et de contrôler les prix des loyers et des charges. De même, la loi SRU (article 55) doit enfin être respectée afin de créer les logements sociaux manquants. Par ailleurs, la caution ne peut plus être appliquée en l'état en raison de la situation financière des ménages et de la dégradation du pouvoir d'achat. Des changements peuvent être opérés par la voie réglementaire, mais aussi par la négociation de branche et d'entreprise pour les travailleurs. Les commissions logement des comités d'entreprise doivent y être impliquées. Pour qu'ils ne soient pas laissés-pour-compte, la CFTC propose, enfin, des mesures en direction des jeunes. Parmi ces mesures, la construction de résidences sociales (foyers avec studettes pour étudiants, apprentis et salariés débutants, immeubles en PLAI et PLUS dans les zones " tendues " - celles où l'on trouve du travail) ; l'instauration d'une GRL (garantie des risques locatifs) universelle et obligatoire, afin que les jeunes ne soient plus rejetés par les bailleurs, et l'institution d'une GRA (garantie des risques accession) pour aider les jeunes ménages à devenir propriétaires. Qui dit mieux ?