Points de vue sur l'actualité

JC DECAUX : 1%, ça la fiche mal

La grève exceptionnellement suivie par une bonne partie des salariés a eu gain de cause de la fin de non recevoir affichée par la direction du groupe français d'affichage et de mobilier urbain JC DECAUX. "En 2009 et 2010 les augmentations de salaires ont respectivement été de 0,4 et 0,6%, alors que les bénéfices net de 2010 étaient eux de 173,3 millions après impôt. Une part de gâteau qu'il était temps de partager " constate le DSC CFTC, Jacques GAZÉ. Lors du dernier rendez-vous des NAO, le 8 mars, une augmentation de 1% était proposée, alors que l'intersyndicale demandait 100 euros de plus pour chacun des salariés mensuellement. De nombreux salariés ont décidé de se mettre en grève. " La direction s'attendait sans doute à ce que les bas salaires baissent vite les bras, mais c'est l'inverse qui s'est passé avec une mobilisation de plus en plus importante" raconte Jacques GAZÉ. "Parmi les plus dynamiques, les centres de Lyon et Plaisir où les camions de livraison des affiches pour la production et la distribution étaient bloqués ". À la veille de deux campagnes importantes d'affichage, la direction s'est finalement décidée à entendre raison en acceptant d'accorder à chacun des 3 500 salariés du groupe une augmentation de 50 euros par mois et un étalement de la retenue des salaires sur six mois. "Cela représente une augmentation de 3,2 % pour les salariés au Smic, un peu moins pour qui gagne plus, mais c'est plus équitable" conclut Jacques GAZÉ. La grève a pris fin à 20 heures, le 11 mars, le jour de la signature de l'accord.