Points de vue sur l'actualité

Bruit : silence, on travaille

Plus d'une personne sur trois est gênée par le bruit sur son lieu de travail, selon un récent sondage Ipsos/Réunica publié à l'occasion de la 14e édition de la journée de l'audition (10 mars). Les usines et les chantiers restent des lieux où les salariés sont particulièrement exposés. Mais pas seulement. Les nuisances sonores dans les bureaux peuvent taper sur le système, dans une moindre mesure certes (28%, contre 57% pour les ouvriers). Ce n'est pas un scoop, mais il est important de le rappeler. Ainsi, 51% des personnes travaillant en openspace, ou encore sur une plateforme téléphonique (call-center), disent, par exemple, souffrir du bruit, 47% des employés se trouvant à proximité d'un atelier de production avec des machines ou dans un espace de travail à proximité de copieurs ou d'imprimeurs se disent également perturbés par un environnement bruyant. D'autres espaces, tels les restaurants d'entreprise sont aussi catalogués comme " bruyants ". Les conséquences d'une exposition prolongée ou à haute dose sont connues : difficulté à se concentrer, fatigue, irritabilité, sifflements ou bourdonnements d'oreilles, maux de têtes, voire migraines,... la moindre nuisance sonore devient insupportable. En tant que délégué ou représentant au CHSCT, quel est le bon réflexe à avoir ? Vérifier avant tout que l'employeur respecte ses obligations en termes de sécurité et de santé au travail. Il lui incombe de faire mesurer le bruit au moins tous les cinq ans et d'évaluer les risques. Pour chacune des trois valeurs d'exposition au bruit, l'employeur doit mettre en oeuvre des actions de prévention spécifiques : mise à disposition de protecteurs auditifs individuels, examen audiométrique préventif, surveillance médicale renforcée pour les travailleurs exposés, information et formation à la sécurité les travailleurs. Téléchargez la fiche santé au travail sur le bruit www.cftc.fr/e_upload/div/fiche_bruit_vf.pdf