Points de vue sur l'actualitéEmploi des jeunes : nouvelles promesses télé-présidentiellesÀ chaque intervention du chef de l'État, son lot d'annonces et d'incantations. Face aux Français sur TF1 le 10 février, Nicolas SARKOZY a fait de nouvelles promesses, notamment à l'adresse des jeunes. Des moyens supplémentaires seront donc alloués. Parmi les nouvelles mesures avancées : la mise en place d'un bonus sur les charges sociales payées par les entreprises qui emploieront plus de jeunes apprentis et un malus à celles qui ne respecteront pas le taux de 3 % de leurs effectifs. " Instaurer un système du bonus/malus ne va pas régler le problème de l'apprentissage, il faut d'abord savoir quelle place faire aux jeunes et arrêter ces politiques de stop and go pour travailler sur du long terme", rappelle Gabrielle Simon, première vice-présidente qui mène la négociation sur l'emploi des jeunes. Surtout que ce système peut avoir des effets pervers, "certaines entreprises préfèreront répondre aux obligations gouvernementales que d'insérer les jeunes durablement". Le chef de l'État a aussi réitéré son objectif de passer de 600 000 jeunes en alternance aujourd'hui à près d'un million - comme s'il suffisait de l'avancer - et a annoncé sa volonté de changer le statut de l'apprenti "qui ne doit pas être inférieur à celui de l'étudiant." Une revendication déjà portée par la CFTC qui veut même un statut européen. La CFTC croit surtout qu'il faut améliorer la formation et l'accompagnement des jeunes. Cela doit passer par la création d'un Fonds de soutien à l'autonomie des jeunes, ainsi que par la mise en oeuvre d'un véritable service d'accompagnement dédié. Une revendication qu'elle portera lors de la prochaine séance de négociation du 3 mars. Du long terme, pas que des sous ! Le chef de l'État a promis 500 millions d'euros supplémentaires cette année pour "mieux aider les deux catégories de Français qui en ont besoin " (l'autre catégorie étant les demandeurs d'emploi longue durée). Mais pour Jacques Voisin cela n'est pas suffisant : " La lutte contre le chômage ne doit pas être menée par à-coups. Pour les jeunes et l'apprentissage, il faut des politiques à long terme pour obtenir des résultats ". |