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ThyssenKrupp Sofedit : comment garder un moral d'acier ?

Même France 3 Basse-Normandie s'est déplacée pour vérifier auprès du représentant CFTC au CCE, Joël Lehoux, le bien fondé de la rumeur de fermeture du site de ThyssenKrupp Sofedit au Theil-sur-Huisne, un des plus gros employeurs de l'Orne. "975 salariés, ce n'est pas rien" rappelle Joël LEHOUX. Le groupe (allemand) chercherait à se séparer de ses activités d'équipementier automobile (MétalForming) au profit de l'acier, son métier d'origine. Dix-huit usines de par le monde sont dans le collimateur de l'aciériste, dont celle de Theil-sur-Huisne. Sur les rangs, deux repreneurs potentiels. L'espagnol Gestamp qui dispose déjà de 23 sites en Europe de l'Ouest et lorgne vers l'Est et le groupe Shougang dont l'État chinois est le principal propriétaire et qui pourrait se contenter d'acquérir les brevets pour les rapatrier sur son territoire. Beaucoup d'interrogations qui ne trouveront en partie réponse qu'à compter du jour où l'acheteur sera enfin désigné. "Cela fait déjà quatre semaines que régulièrement le PDG promet une prochaine décision durant cet exercice. Il ne faut pourtant pas tarder si le groupe veut récupérer des marchés comme chez PSA et Renault, perdus en grande partie faute de fiabilité de l'entreprise. De plus, aucun investissement n'a été fait sur les outils de travail qui ont vieilli." On comprend que Joël LEHOUX se fasse du souci, même si la direction tente de rassurer, l'année 2011 risque d'être très difficile à traverser pour les salariés des quatre sites restants du groupe ThyssenKrupp Sofedit sur le territoire. Un droit d'alerte a été déclenché.