Points de vue sur l'actualitéNégociations assurance chômage placée sous le signe de la défianceÀ l'issue de la première séance de négociation, le 24 janvier, la partie patronale semble décidée à reconduire l'actuelle convention assurance-chômage dans ses grandes lignes. Et se focalise sur la clause selon laquelle les cotisations baisseraient automatiquement si les comptes de l'UNEDIC étaient assainis. " Il n'est pas question d'envisager une baisse des cotisations tant que l'équilibre n'est pas assuré et que le déficit cumulé [11 milliards d'euros, NDLR] n'est pas apuré " tempête Gabrielle SIMON, première vice-présidente confédérale et chef de file CFTC. Mieux vaut trouver de vraies solutions pour favoriser le retour à l'emploi. La CFTC défend, pour sa part, la portabilité des droits acquis et non épuisés à l'assurance chômage. Le salarié serait ainsi plus enclin à reprendre une activité, même en CDD ou en intérim, car il ne perdrait aucun droit. La CFTC défendra aussi une modulation des cotisations patronales en fonction de la durée des contrats de travail via la mise en place d'un système de bonus-malus (cf. encadré). L'objectif est de lutter contre le recours de plus en plus fréquent aux contrats courts qui remettent les salariés plus souvent au chômage. Aujourd'hui les employeurs n'y sont pas incités car la part patronale des cotisations assurance-chômage reste la même (4% ; tranches A et B de la Sécu.) quelle que soit la durée du contrat de travail. Enfin Gabrielle SIMON veut aussi qu'on se penche sur le sort des seniors : "On a allongé la durée de la vie professionnelle (de deux ans), ils subissent le chômage de longue durée car ils ont plus de mal à retrouver du travail. Nous insisterons pour aborder cette situation et construire des solutions en mesure d'y remédier, au moins sous forme d'expérimentation ". Prochaine réunion le 9 février. Bonus-malus : Concrètement, la CFTC propose pour les contrats de travail inférieurs à six mois, une cotisation patronale de 8%, qui s'ajusterait en fonction de sa durée pour s'établir à 6% pour les contrats supérieurs à six mois. L'employeur participerait ainsi au financement des conséquences sociales de sa gestion des ressources humaines. |