Points de vue sur l'actualité

Le dialogue, toujours

La CFTC n'a jamais été adepte de la politique de la chaise vide. Aussi, lorsqu'on nous invite à participer à une rencontre formelle ou informelle, officielle ou officieuse, à une négociation ou à une délibération sociale, à une audition ou un colloque, nous acceptons. Sauf incompatibilité d'agenda. Et même dans ce cas, nous faisons tout pour nous rendre disponibles. Le dialogue n'a pas son pareil pour garantir le progrès et la paix sociale auxquels nous sommes attachés plus que tout. Même en cas de conflit ou de désaccord, il importe de garder le contact, de s'expliquer, d'échanger, même si nous savons pertinemment que, in fine, nous ne parviendrons pas à convaincre. Pas question pour autant de céder devant les arguments de l'autre ou de se laisser humilier. Un vieux slogan de la CFTC nous incitait à prendre le risque de la négociation, c'est bien de cela qu'il s'agit. Il faut avoir le courage de dire ce que l'on pense et, qui sait, peut-être parviendrons-nous à rallier nos interlocuteurs à notre approche. Pour nous, l'affrontement n'est ni symbolique ni violent, il est la confrontation de points de vue. C'est la raison pour laquelle, contrairement à d'autres syndicats seulement mus par des considérations d'appareil et de tactique politicienne, nous avons répondu favorablement à l'invitation de Nicolas SARKOZY d'assister aux v?ux présidentiels. Et ce, malgré la réforme des retraites qui nous a opposés l'automne dernier et que nous continuons à trouver injuste, inappropriée et inefficace, mais nous préférons nous tourner vers l'avenir. Des chantiers vont s'ouvrir tout au long de cette nouvelle année, notamment l'emploi des jeunes et des seniors, la dépendance et la fiscalité. Nous préférons mobiliser notre énergie sur ces dossiers, dans l'intérêt des salariés et de leur famille. C'est là toute la richesse de la CFTC et sa spécificité dans le paysage syndical français.