Points de vue sur l'actualité

Convention UNÉDIC

Après le passage en force de la réforme des retraites, le temps est aux négociations. Sur la table des partenaires sociaux : la nouvelle convention d'assurance chômage 2011-2013, à signer pour le 31 mars 2011. Avec l'allongement de la vie au travail, et ses conséquences financières, il faut remettre à plat plusieurs dispositifs, dont l'allocation équivalent retraite (AER). La mise en place d'un dispositif équivalent, dont les modalités de financement évolueraient, est à l'étude. La CFTC souhaite que l'État continue à garantir l'intégralité de son financement. En attendant le dispositif est reconduit jusqu'au 31 décembre 2011. À cela, il faut ajouter la généralisation du contrat de transition professionnelle (CTP) annoncée par Nicolas SARKOZY, dans son discours du 16 novembre. Un souhait qui interpelle Gabrielle SIMON, première vice-présidente confédérale : " L'assurance chômage est souscrite et financée par les employeurs et les salariés : elle assure un revenu de remplacement aux demandeurs d'emploi, quel que soit le mode de rupture de leur précédent contrat de travail (hors démission légitime). Si le gouvernement veut généraliser le CTP et absorber les CRP (conventions de reclassement personnalisé), nous n'y sommes pas opposés. À condition que les partenaires sociaux n'assurent le financement que de ce qui leur incombe ", prévient-elle. La chef de file CFTC est prête à défendre deux propositions lors de la future négociation d'assurance chômage : la portabilité des droits à l'assurance chômage - " une personne qui n'a pas épuisé la totalité de ses droits lorsqu'elle se trouve au chômage, ne doit en perdre aucun en cas de reprise : ni en durée ni en montant d'indemnisation " -, et des cotisations sociales employeur modulées selon la durée du contrat de travail.

C'est dit : " La CFTC réfute, par ailleurs, l'idée du président de la République qui considère que les licenciés économiques ne sont pas responsables de leur perte d'emploi, car cela sous-entend que les autres demandeurs d'emploi seraient eux responsables de leur situation... " Gabrielle SIMON.