Points de vue sur l'actualité

SMIC : +1,6 %, pas plus

Le pire des scénarios n'a finalement pas pu être évité. Pour la cinquième année consécutive, le Smic, au 1er janvier 2011, ne bénéficiera pas de coup de pouce du gouvernement, qui s'est une nouvelle fois retranché derrière l'avis des " experts ". Le salaire minimum ne sera revalorisé que du strict minimum légal (1,6 %). Le tarif horaire actuel, de 8,86 euros, sera porté à 9 euros brut (35 heures hebdomadaires). Un niveau insuffisant pour permettre à un salarié et à sa famille de vivre décemment. La CFTC l'a de nouveau rappelé lors de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), le 14 décembre. " 1,6 % de revalorisation, c'est très très peu au regard des autres augmentations, comme les tarifs des assurances (automobile, habitation, santé) qui grimperont de 3 à 8 %, ou encore des tarifs de la SCNF ou de l'électricité. Lorsqu'il s'agit d'injecter des fonds pour soutenir l'économie, l'État trouve des ressources financières, mais pour le salaire minimum de millions de salariés, il n'en trouve pas... ", peste Gabrielle SIMON sur RTL. Toutes ces dépenses pèsent lourdement sur le budget des ménages. D'autant que les allégements des cotisations sociales patronales n'ont pas eu d'impact positif sur les niveaux des salaires. Bien au contraire, elles n'incitent pas les employeurs à mieux rémunérer les salariés, car plus les salaires sont bas, plus les allègements de charges sont intéressants - d'où des progressions de salaires moindres. Pour la CFTC, les allègements et exonérations devraient être conditionnés à la signature préalable d'un accord salarial. Une forme d'incitation afin que des efforts soient réalisés en matière de négociation d'accords salariaux.