Points de vue sur l'actualité

AACP : les NAO attendues avec impatience

Fin octobre, le débrayage d'une heure d'un tiers des salariés d'Assa Abloy Côte Picarde (AACP), à Oust- Marest (80), annonce en douceur la détermination de l'intersyndicale de faire aboutir la revendication d'une prime, recommandée dans les textes de la fédération patronale. Sur ce site ont été regroupés, après fusion en 2008, les 326 salariés de quatre entreprises - Laperche, Abloy, Fichet et Stremler - spécialisées dans les matériaux de sécurité. Pascal CARON, délégué du personnel CFTC, et rescapé d'un PSE (avec une quarantaine d'autres salariés sur 172) après liquidation de Laperche, a l'impression d'avoir été " grugé " lors des négociations accompagnant la fusion : " Dans l'application des règles sociales, le 13e mois a, par exemple, fait l'objet d'un remaniement et les primes d'assiduité ont disparu avec l'évocation non-écrite dans l'accord de l'attribution d'une prime exceptionnelle recommandée par la fédération patronale. Sceptiques, tous les représentants syndicaux ont pourtant signé. Or, lorsque nous revenons sur cette prime lors des différents Comités d'Entreprise, on nous répond chaque fois que la décision de cette attribution dépend du siège du groupe Abloy. Pour moi, ce n'est pas légal et je compte prochainement m'en ouvrir à l'Inspection du travail. " Prochainement sont prévus les rendez-vous pour la NAO. Pascal Caron se fait fort à cette occasion d'y faire intégrer l'attribution de cette prime après laquelle l'intersyndicale, créée à partir de cette demande, courre depuis des mois. L'entreprise est largement bénéficiaire et elle en a les moyens.