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Wolters-Kluwer (WK) France : la médiation en perspective

Près de 12 % des effectifs de ce groupe d’édition professionnelle dont le siège est au Pays-Bas sont en arrêt-maladie. L’intersyndicale a déposé une assignation au tribunal pour risques psycho-sociaux. À écouter l’analyse des trois DS CFTC ces chiffres dramatiques résultent d’une mauvaise gestion du PSE lancé en 2009. Jean PATRIN, également membre du CE, résume ainsi le processus : “ Nous avions signé deux accords : un premier concernait les départs volontaires qui devaient constituer la base du PSE de 2009, et le second une GPEC toujours pas mise en oeuvre ”. Sur place, les équipes restantes ont dû prendre en charge, dans une mobilité brouillonne et sans formation, le travail effectué auparavant par les 111 salariés partis dans le cadre du PSE. Pour Michel EICHER, également vice-président du Syndicat des journalistes CFTC, les nombreux avenants aux contrats de travail ne reflètent pas la spécificité des métiers dans une entreprise d’édition et l’arrivée d’un nouveau protocole de fabrication ajoute au malaise des salariés. D’où la procédure d’assignation par l’intersyndicale dont le résultat est tombé le 8 octobre. Comme l’espérait la CFTC, un médiateur vient d’être nommé. Entre autres revendications : l’amélioration des conditions de travail, l’officialisation d’un horaire variable, l’instauration du télétravail. Autre point important : accorder à WK France une véritable autonomie. Par exemple, effectuer immédiatement les remplacements d’arrêts-maladies ou congés maternité, sans demander l’accord préalable à la direction d’Amsterdam.