Points de vue sur l'actualité

SNV : des primes pour les plus résistants

Les derniers accords consacrés à l’intéressement et la prime contre l’absentéisme sont loin de satisfaire le DSC CFTC de la Société normande de volaille (SNV) Didier DORSY. Les principales activités des 1 300 salariés de cette société du groupe LDC (Le Gaulois, Loué…) sont l’abattage et la découpe de volailles dont les rythmes s’accélèrent pour répondre aux besoins du marché. La pénibilité des travaux entraîne des maladies professionnelles et les risques d’accidents du travail deviennent plus prégnants (trente en l’espace de deux mois aux Fourmis, l’un des trois établissements). Pour réduire le taux d’absentéisme à 7,5 %, au lieu de 9,26 % aujourd’hui, la SNV a proposé dans ses accords une prime annuelle d’un montant de 75 à 200 euros. Le problème c’est que celle-ci n’est pas attribuée aux salariés absents pour maladie professionnelle, maladie, rechute, accident du travail ou absence injustifiée. A contrario, et c’est ce qui mobilise plus particulièrement Didier DORSY, cadres et agents de maîtrise non cités dans l’accord pourront néanmoins prétendre à cette prime. “ Ce qui me dérange c’est que cela crée un climat de tension au niveau des ateliers où l’on culpabilise les collègues en les accusant de pénaliser leur équipe. On ne reconnaît pas la pénibilité du travail ; si en plus les conditions de travail se dégradent, où va-t-on ? ”. L’objectif de Didier DORSY est d’essayer de trouver des failles dans le texte pour dénoncer cet accord que des organisations indépendantes majoritaires ont signé. En attendant, des débrayages ne sont pas exclus.