Points de vue sur l'actualité

Retour à une vie décente

Le 7 octobre, 301 organisations, dont la CFTC, dans 151 pays et territoires se sont mobilisées pour marquer la Journée mondiale pour le travail décent, organisée par la Confédération syndicale internationale (CSI). Troisième du genre, l’événement a engage des millions de syndicalistes aux quatre coins du monde a des actions pour défendre le droit a un travail décent et a une vie décente (www.wddw.org/-Francais-). Cette année, crise et austérité obligent, le message reposait sur trois exigences déjà rappelées, le 29 septembre dernier, lors de l’euro-manifestation organisée a l’appel de la Confédération européenne des syndicats (cf. LC n°1322 et 1320). Première exigence : la croissance et des emplois décents, et non l’austérité ; ceci est essentiel pour combattre la crise et mettre un terme a la pauvreté. Par ailleurs, des services publics de qualité sont essentiels a une vie décente et ne doivent pas être réduits au nom d’un assainissement budgétaire. Enfin le secteur financier doit payer les dégâts qu’il a causes et doit œuvrer pour servir l’économie réelle et répondre aux besoins humains. Pour la CFTC cette journée était l’occasion de rappeler que l’Homme doit être au centre de la réflexion sur le travail. Toute personne dans le monde doit pouvoir exercer un métier qui lui permette de mener une vie digne et répondant a ses besoins essentiels ainsi qu’a ceux de sa famille. La CFTC développe le concept de “ traçabilité sociale ” afin de garantir qu’un produit ou un service a été réalise dans le respect des droits des travailleurs. A savoir : le non-travail des enfants, des salaires décents, un système de protection sociale, un système de retraite et la liberté syndicale. En France, l’Observatoire des Inégalités estime a plus de deux millions le nombre de travailleurs pauvres qui aimeraient enfin retrouver une vie décente.