Points de vue sur l'actualité

CityJet : sale temps pour les low-cost

Après Ryanair, mis en examen il y a un mois pour travail dissimulé, c’est au tour de CityJet, filiale à 100 % d’Air France-KLM. Une assignation au même motif qui fait plus que désordre. Les dirigeants de CityJet sont convoqués par le parquet de Bobigny en décembre et 40 de ses salariés ont déposé plainte au Conseil des prud’hommes pour réclamer 2,7 millions de dommages et intérêts pour non-respect du droit du travail. Les deux compagnies “ à bas coûts ” ont d’autres points communs : leur siège social est en Irlande, à Swords dans la banlieue de Dublin, et leurs salariés, bien que vivant et travaillant “ à partir ” du sol français, sont recrutés sous droit irlandais. Alex PESIC, secrétaire général du syndicat national CFTC à Air France-KLM, est furieux : “ Le président Jean-Cyril SPINETTA a volontairement créé ce concurrent à Ryanair qui, pour desservir des grands pôles comme Marseille, Grenoble ou Nantes, s’est vu proposer des aides financières régionales alors qu’il ne paye pas de taxe en France, ni de charge. CityJet aurait dû payer ces prélèvements. Je soutiens à 100 % ces salariés qui ont raison de demander un contrat de travail de droit français comme tous les salariés de notre pays. C’est inadmissible d’embaucher des Français sans que les charges sociales soient payées. ” L’intersyndicale d’Air France, préoccupée par une autre affaire concernant la trésorerie du CCE, essaye en priorité de trouver une solution pour répondre au droit d’alerte de son commissaire aux comptes. “ C’est de l’argent qui appartient aux salariés d’Air France ” plaide Alex PESIC. Encore une affaire dont on reparlera.