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Sitel : la ligne sera-t-elle rétablie ?

Pour une société de centre d’appels, c’est presque un comble. Depuis le 23 juillet, date de l’ouverture du PSE, la direction n’écoute pas le comité d’établissement (CE) du site de Malakoff (92). Près de la moitié des effectifs de l’établissement des Hauts-de-Seine est touchée. Pour Caroline KORADY, la Délégué Syndicale Centrale CFTC, douze années d’ancienneté au compteur, “ la direction n’a aucune volonté de reclasser les 113 postes supprimés ”. Les négociations ont été écourtées lors de la dernière réunion en CE, alors que le volet social n’a pas été traité dans sa totalité. Des chiffres imprécis sur le nombre de licenciements, des critères d’ordre invérifiables… la direction ne connaît visiblement pas les situations familiales de ses salariés. “ Des formations pourront être données dit le volet social, mais les modalités ne sont pas exposées ” s’enflamme la déléguée. “ Nous, au CE, nous tenons en premier lieu au reclassement. Mais les salariés doivent pouvoir également rebondir à l’aide de formations dignes de ce nom. ” Une cinquantaine de salariés sont en disponibilité chez eux. Et certains d’entre eux ont déjà retrouvé un CDI, mais la société refuse de les laisser partir tant que le PSE n’est pas signé. Une méthode qui, selon la déléguée, vise “ à contraindre le CE à signer le PSE ”. Les modalités juridiques de ce PSE n’étant pas respectées, des courriers en recommandé ont été envoyés à la direction lui rappelant que le CCE doit être informé et consulté et que les informations lacunaires nécessitent une réouverture de la première réunion en CE pour continuer la discussion et faire des suggestions. À suivre.