Points de vue sur l'actualité

Consolider l’avenir du paritarisme !

Les modalités de la gouvernance de certains organismes sociaux et de certains fonds sont au cœur d’une délibération sociale, qui a pour but d’envisager l’avenir du paritarisme. Pour la CFTC, c’est un enjeu fort, car c’est à travers ces instances que se gèrent la formation professionnelle, les retraites, la santé, la politique familiale, etc. Les discussions engagées depuis le 23 décembre dernier ont permis de dresser un premier bilan du paritarisme afin de mettre en relief d’éventuels points à améliorer. Mais il n’est pas question de remettre en cause le principe même de cette gestion. Il a fallu neuf mois pour faire une vraie photographie de ce qui existe. Nous restons dans une phase de délibération sociale. En aucun cas, nous ne sommes dans une phase de négociation, précise Pierre MENCES, trésorier confédéral. Le paritarisme est un modèle spécifique français de gestion qui a su rester un lieu de confrontation d’idées, de dialogue pour que les différents acteurs prennent des décisions. Il est primordial que les partenaires sociaux continuent à assurer la gestion de ces organismes qui permettent, par exemple, aux salariés de bénéficier d’allocations familiales ou de congés pour la formation. Le paritarisme doit rester dans les mains de ceux qui le financent et qui en sont les bénéficiaires. Ne comptons pas sur l’État pour gérer ces ressources, car il ne défendra que son propre intérêt pour faire des économies ! Prochain rendez-vous le 27 octobre prochain pour poursuivre les délibérations. Ensuite, le Conseil confédéral de la CFTC, qui se réunira en décembre, décidera des grandes lignes à tenir si d’éventuelles négociations ont lieu.

C’est dit : L’État, s’il doit impulser et contrôler, n’a pas à gérer ces organismes. En effet, la gestion doit revenir aux représentants des entreprises et des salariés, d’une part car ce sont eux qui financent ces régimes, d’autre part car – en vertu du principe de subsidiarité – ces représentants sont les plus à même de connaître les besoins et les possibilités de leurs mandants. Pierre MENCES, trésorier confédéral