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PPG Industries : reclassement plus que défaillant

Le site de Saultain, près de Valenciennes, ne compte plus que 160 salariés. La dernière réunion de la commission de suivi du plan social de PPG, ce 3 septembre, s’est soldée par un bilan en demi-teinte et d’autres restructurations ne sont pas exclues. Christophe GROSZ, porte-parole de l’intersyndicale et délégué syndical CFTC, est inquiet : “ C’est vrai, les négociations commencées en 2009 se sont bien déroulées, les longues années passées par les salariés ont été reconnues dans le montant des primes de licenciement (entre 80 et 100 000 euros par salarié), des congés de reclassement de 9 mois budgétisés… ” Mais insiste-t-il : “ Malgré cela, sur les 132 licenciés secs, seuls 10 ont retrouvé un emploi. Pas facile pour les ouvriers mono-entreprise de rebondir. Sans compter qu’il y a 12 salariés que nous n’avons pas revus et que nous savons dans une profonde détresse. ” La détermination de Christophe de demander la garantie d’un suivi personnalisé a été vaine : “ la commission de suivi est une simple chambre d’enregistrement ”. “ Lorsque nous avions rencontré le sous-préfet, il nous avait assuré des aides... Aujourd’hui sa porte est ouverte mais il ne répond pas là-dessus. Nous voudrions aussi garantir aux anciens salariés ayant suivi une formation une prise en charge des déplacements. Il n’y a rien à faire. Pourtant il reste de l’argent consacré à la formation dans le PSE ”. Aujourd’hui Christophe GROSZ envisage une réunion avec les anciens pour évaluer l’enjeu de procédures individuelles aux prud’hommes.