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Réforme de retraites : injuste aussi pour les cadres

De nombreuses injustices ont été relevées dans le projet de loi portant réforme des retraites, notamment faites aux femmes et aux travailleurs exerçant des métiers pénibles. L’UGICA-CFTC en a relevé une autre qui concerne, cette-fois, les cadres. Elle demande la prise en compte de leurs années d’études dans le calcul de leur retraite.

Nombre de salariés cadres ont choisi avant leur entrée dans la vie active d’investir dans des études, reculant ainsi nécessairement leur arrivée sur le marché du travail. Partant de ce constat, de nombreux cadres, spécifiquement ceux titulaires d’un deuxième ou troisième cycle universitaire, ne pouvaient espérer obtenir une retraite à taux plein qu’à 65 ans (âge d’attribution du taux plein en cas d’insuffisance de trimestres).

Or le projet de texte actuel retient également un recul de deux années pour bénéficier de celle-ci, soit 67 ans.

Le retour sur investissement des études apparaît ainsi largement amputé. Et l’UGICA-CFTC est particulièrement inquiète pour les jeunes diplômés “ de la génération ? crise économique ? ”, dont les difficultés à décrocher un premier emploi se sont accrues.

Le gouvernement serait ainsi bien inspiré de permettre aux salariés diplômés de pouvoir valider des trimestres de retraite en fonction, par exemple, du niveau de diplôme acquis. Les jeunes seraient de cette façon incités à faire des études, y compris extrêmement longues, si cette possibilité était ouverte dans la réforme. Le gouvernement doit donc revoir sa copie. Espérons que les sénateurs apportent au texte qu’ils doivent examiner à partir du 5 octobre, des aménagements en ce sens.