Points de vue sur l'actualitéDialogue social : pas d’IRP light !Top départ le 12 octobre prochain pour les négociations entre les partenaires sociaux pour la modernisation du dialogue social, en commençant par les instances représentatives du personnel (IRP). Comité d’entreprise (CE), Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), délégué du personnel (DP), représentation et délégation syndicales… le menu est copieux, et les discussions pourraient durer quelques mois. Surtout que les appétits sont aiguisés côté patronal. Si l’état des lieux établi par les organisations syndicales lors des délibérations préalables a obtenu l’aval des employeurs, à ce stade les intentions divergent. Sous couvert de simplification, certains verraient bien une fusion des missions et l’élection d’un délégué unique. “ À la CFTC nous sommes opposés à une instance unique. Le patronat voudrait moins de formalisme, sortir du droit pour plus de souplesse. Il est hors de question de transformer les prérogatives des IRP en droits supplétifs ” prévient Gabrielle SIMON, première vice-présidente confédérale, chargée des négociations, de l’emploi, des rémunérations et du droit social. “ Nous voulons des droits et des devoirs bien clairs ” poursuit-elle. Développer l’efficacité des instances en les maintenant, s’appuyer sur plus de proximité et de subsidiarité, tels sont les objectifs poursuivis par la chef de fi le de la délégation CFTC. À la clé, un dialogue social enrichi pour une meilleure compétitivité de l’entreprise et une société plus juste. “ Le dialogue social dans l’entreprise s’améliorera si les informations et les données transmises aux IRP sont pertinentes et loyales ” précise Gabrielle SIMON, qui aborde la phase de négociation “ avec prudence et vigilance ”. D’autant que la CFTC souhaite inclure dans les négociations deux autres sujets dont le patronat ne veut pas entendre parler, à savoir la gouvernance de l’entreprise et le partage des richesses. À suivre. |