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Sony Ribeauvillé : une cession inquiétante

Après cinq plans sociaux sur le site de production de Ribeauvillé (Haut-Rhin), le géant japonais de l’électronique Sony a annoncé, au lendemain d’un comité central d’entreprise (CCE), son intention de céder l’usine alsacienne au consortium Quantum Kapital/Blaupunkt. La réaction des 580 salariés ne s’est pas faite attendre : grève et manifestation pour exprimer leurs inquiétudes. “ On aimerait que cette cession soit accompagnée de véritables garanties comme le 13e mois, une complémentaire ou encore de vrais accords d’établissement ” explique la déléguée syndicale centrale CFTC, Sylvia HUMBRECHT. Or, comme le constate le rapport réalisé par l’expert du CCE, le repreneur n’a fourni pour l’instant aucun business plan. “ C’est un industriel et pas un financier qui peut nous garantir du travail ” constate Sylvia HUMBRECHT. “ On nous propose une activité de SAV sur du matériel GPS pratiquement obsolète. ” Salariée de l’entreprise depuis 21 ans, la déléguée se souvient de l’époque où l’usine tournait à plein régime, occupant plus d’un millier de salariés. Aujourd’hui elle se désole des conséquences de la délocalisation de la fabrication des produits électroniques grand public vers des pays d’Asie entraînant une sous charge d’activité à Ribeauvillé. Elle compte sur la prise de conscience de la direction, après lecture du rapport de l’expert, sur le manque de projet des repreneurs pour exiger de nouvelles propositions. En attendant le prochain CCE du 22 septembre, la déléguée CFTC communique à fond auprès des salariés.