Points de vue sur l'actualité

Apprentissage des jeunes : les raisons de la rupture

17 % des apprentis quittent leur entreprise avant la fin du contrat. Les mauvaises conditions de travail dans l'entreprise et la nécessité de se réorienter sont les premières raisons qui poussent un jeune à interrompre son contrat d'apprentissage. C'est ce qui ressort d'une étude publiée par le Centre d'études et de recherche sur les qualifications (CÉREQ) en juillet dernier. Pour leur enquête, ils ont interrogé 3 167 jeunes ayant rompu un contrat d'apprentissage et 89 entreprises correspondantes, ainsi qu'une centaine d'intervenants (enseignants, inspection du travail, chambres consulaires, etc.). La rupture recouvre des réalités très diverses. Parfois, la rupture n'est pas négative : dans 15 % des cas, le contrat est rompu pour cause d'obtention de diplôme ou pour être requalifié, en CDI notamment. Cependant, la rupture peut être plus subie. 40 % des ruptures sont attribuées à l'environnement de travail. Des conditions de travail non formatrices (7 %), inadéquates avec la formation suivie (6 %), des exigences de productivité non supportées (5 %), le ressenti d'un non-respect de la personne dans son travail (8 %), les horaires excessifs (4 %) ou la rémunération trop faible (5 %). Le taux de rupture est plus élevé lorsque le diplôme préparé par l'apprenti est un CAP ou BEP (22 %), que l'entreprise est très petite et compte moins de dix salariés (20 %) ou se situe dans l'hôtellerie, la restauration ou la coiffure (30 %). Au total, dans un cas sur deux (49 %), c'est le jeune qui met fin au contrat d'apprentissage tandis que ce départ lui est imposé par l'employeur dans 14 % des cas.