Points de vue sur l'actualité

RSA-jeunes : ouvert pour une poignée de jeunes

Ça y est, les moins de 25 ans bénéficient d'un dispositif dont, hier, ils étaient exclus. Depuis le 1er septembre, soit quinze mois après leurs aînés, les jeunes français de métropole (le 1er janvier 2011 pour ceux des départements d'outre-mer) ont accès au revenu de solidarité active (RSA). Tous ? Pas vraiment. Pour ce faire ils doivent avoir travaillé deux ans à temps plein au cours des trois dernières années précédant la demande, sans tenir compte du volontariat, du service civique, des stages de formation ou du service civil volontaire. De fait, seuls 160 000 jeunes pourraient en bénéficier, ce que confirment les 20 millions d'euros budgétés, en lieu et place des 250 millions annoncés il y a un an par le président de la République dans son “ Plan jeunes ”. La différence est abyssale ! Ces conditions d'accès trop restrictives ont été dénoncées alors par la CFTC qui aurait préféré que le RSA puisse être perçu par tous les jeunes demandeurs d'emploi de moins de 25 ans, premières victimes de la crise. Si le nombre de chômeurs de moins de 25 ans (catégories A, B et C) a baissé de 0,2 % en un mois, il a augmenté de 1,8 % en un an notamment chez les moins diplômés (DARES, août 2010) ! En particulier pour les peu ou pas diplômés (brevet, Certificat d'études professionnelles-CEP et sans diplôme), dont le taux de chômage dépasse les 49 %, quatre ans après la fin de leur formation initiale (INSEE, décembre 2009). Présent à l'Université d'été de la CFTC organisée à Rouen sur le thème “ Jeunes, même pas peur ! ”, Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, a annoncé son intention de recevoir les partenaires sociaux dans le courant du mois de septembre pour aborder la question de l'emploi des jeunes. L'occasion, pour la CFTC, de présenter les propositions issues de ses deux journées d'Université.

Pour en savoir plus sur les conditions d'ouverture de droit : www.rsa.gouv.fr