Points de vue sur l'actualité

Réforme des retraites : la CFTC appelle à une nouvelle mobilisation le 23 septembre 2010

Le Président de la République ne répond pas aux attentes des salariés. Ceux qui ont manifesté mardi dans la rue n'ont toujours pas été entendus, le gouvernement ne présentant pas de changements sur le fond du projet.

Le financement des retraites reste injuste et inéquitable. L'économie du texte repose sur un report mécanique de l'âge de la retraite et ne tient pas compte de la variété des situations et des besoins des salariés.

La CFTC note les différentes propositions du Président de la République cependant bien en deçà des attentes des salariés.

Elle conteste le maintien de l'âge de départ en retraite unilatéral à 62 ans et maintient sa proposition d'une retraite à la carte, 60-65 ans, en tenant compte de la nature et de la date de début d'activité du salarié. Les 65 ans déclenchant un taux plein au moins égal à 100% du SMIC.

La proposition de réduction du taux d'incapacité à 10% pour faire valoir les droits à la retraite pour cause d'invalidité permettra d'élargir le nombre de salariés bénéficiant d'un départ à la retraite à 60 ans mais la CFTC rappelle que cette disposition repose sur une vision réductrice de la pénibilité qui ne peut se résumer à un taux d'incapacité. Elle demande la mise en place d'un livret de suivi professionnel du salarié permettant d'assurer une véritable traçabilité des pénibilités auxquelles le salarié est exposé tout au long de sa carrière.

Elle note que les décisions annoncées reposent en grande partie sur l'engagement des entreprises et du patronat à négocier or il est à espérer que la demande du gouvernement sera davantage entendue qu'elle ne l'a été jusqu'à présent sur la prévention de la pénibilité et notamment sur la mise en place d'une véritable médecine du travail.

Notre mobilisation a permis de préserver encore pendant 5 ans les droits des agents du secteur public ayant 15 ans de service public et élevés 3 enfants.

Pour toutes ses raisons, la CFTC appelle à une nouvelle mobilisation le 23 septembre pour demander au gouvernement la révision profonde du projet de loi.